Revue « entrante » : la comédie Raunch de première année de Netflix fait rire mais se révèle sans bord

Revue « entrante » : la comédie Raunch de première année de Netflix fait rire mais se révèle sans bord

En tant que cinéphile chevronné ayant été témoin de l’essor et du déclin d’innombrables comédies de lycée, je dois dire que « Incoming » est un ajout rafraîchissant au genre. Avec son rythme énergique et une touche de nostalgie de l’adolescence, il parvient à insuffler une nouvelle vie à des tropes familiers.


Le dernier ajout au genre des comédies grossières de lycée est le film « Incoming », produit par Netflix et réalisé par les frères Dave et John Chernin. Ces cinéastes ont acquis de l’expérience avec l’humour explicite de « It’s Always Sunny in Philadelphia » et ont créé la brève mais bruyante comédie Fox « The Mick ». Dans « Incoming », les Chernin emploient des archétypes bien établis : l’étudiant de première année maladroit, la sœur aînée grincheuse, l’homme à femmes en herbe, la blonde populaire. Ils donnent cependant un rythme vif à ces éléments communs, privilégiant davantage l’humour que les petits aspects dramatiques du film.

Comme nous le savons, les garçons de quatorze ans ne sont pas les individus les plus complexes de la planète, et la série « Incoming » reconnaît ce fait en lançant son casting principal avec un premier épisode animé qui exploite l’expérience des Chernin dans les sitcoms. Ces quatre adolescents incertains relèvent les défis du lycée. Benj (interprété par Mason Thomas) pense qu’il peut courtiser Bailey (Isabelle Ferreira), étudiante en deuxième année. Connor (Raphael Alejandro), qui n’a pas encore atteint la puberté, est étiqueté comme « Fetus ». Eddie (Ramon Reed) nourrit du mépris pour le riche petit ami de sa mère, joué par Scott MacArthur dans un rôle de cynisme remarquable après son apparition dans « The Mick ». Enfin, Danah (Bardia Seiri) compte bien s’associer à un senior pour renforcer sa réputation. Une fête en fin de semaine pourrait changer considérablement leur vie.

Bien sûr, il convient de noter que malgré les ajouts modernes tels que les publicités TikTok et la représentation LGBTQ occasionnelle, « Incoming » reste imprégné d’un désir nostalgique d’adolescence, tout comme ses prédécesseurs du genre. Quel que soit le cercle social, il règne une chaleur attachante envers les lycéens de tout le spectre sociologique. Quand quelqu’un transgresse ses valeurs, comme le fait Danah en installant des caméras de surveillance pour coincer son béguin et l’isoler, il subit des conséquences immédiates et sévères, rapidement suivies d’un pardon inconditionnel.

Dans « Incoming », la miséricorde est apparemment trop accordée, établissant une frontière morale claire qui n’est pas transgressée, bien que le film repousse les limites de sa cote R à travers des scènes impliquant des expériences k-hole et de la nudité explicite. Des personnages comme Benj, Eddie, Connor et même Danah ont tous des insécurités personnelles, mais ils sont liés par un sentiment évident du bien contre le mal. Alors que le film divise ces personnages en récits distincts, leurs solides boussoles morales empêchent l’humour de plonger dans une véritable dépravation.

Les frères Chernin se révèlent plus aventureux avec diverses personnalités secondaires, dont Bobby Cannavale en tant que sympathique professeur de chimie triste qui emmène ses élèves à boire de façon excessive lors de la fête. Le personnage se résume en grande partie à un punching-ball, mais il y a quelques courbes humoristiques lorsque Cannavale joue le pathétique d’un adulte dont la sphère sociale se limite aux adolescents qu’il note. De même, Ali Gallo semble sous-utilisé en tant que sœur de silex de Benj, Alyssa, qui vient tout juste de se faire refaire le nez. Une séquence mémorable se distingue par le contact d’Alyssa sifflant bruyamment à travers ses narines nouvellement alignées : l’un des rares moments où « Incoming » risque de devenir mesquin, et est récompensé par une bonne blague.

Malgré des revers temporaires comme la gaffe maladroite de Benj lors de l’assemblée scolaire la semaine suivante, que les adolescents pourraient rapidement oublier au milieu de nouvelles distractions, « Incoming » avance à un rythme si rapide que ces moments embarrassants laissent à peine une impression. Le récit ressemble à un pilote de sitcom, dans lequel les personnages sont d’abord présentés puis plongés dans des situations de plus en plus absurdes, dans l’espoir de revenir à la normale à la fin de chaque épisode. À lui seul, « Incoming » répond à ses attentes, mais ses personnages semblent quelque peu unidimensionnels et le niveau de torride promis n’est pas pleinement réalisé.

2024-08-23 12:16