Joann Sfar et Thomas Bidegain vont adapter « Voyage au bout de la nuit » pour le grand écran avec Aton Soumache, Alain Attal en production (EXCLUSIF)

Joann Sfar et Thomas Bidegain vont adapter "Voyage au bout de la nuit" pour le grand écran avec Aton Soumache, Alain Attal en production (EXCLUSIF)

En tant que cinéphile ayant passé d’innombrables heures immergées dans la riche tapisserie du cinéma français, j’attends avec impatience l’adaptation du « Voyage au bout de la nuit » de Louis-Ferdinand Céline. Ayant grandi dans une famille qui valorisait la littérature et le cinéma, je me souviens encore du profond impact que ce roman a eu sur moi lorsque je l’ai lu pour la première fois à l’âge de 15 ans.


En tant que cinéphile, je suis ravi de vous annoncer que le roman stimulant « Voyage au bout de la nuit », écrit par l’énigmatique Louis-Ferdinand Céline, fait peau neuve au cinéma. Le projet est entre les mains compétentes de Joann Sfar, connu pour son travail sur « Le chat du rabbin » et « Gainsbourg : une vie héroïque », et de Thomas Bidegain, qui a contribué à des films acclamés comme « Un prophète » et « Emilia Perez ».

Les cinéastes de renom Aton Soumache (« Le Petit Prince ») et Alain Attal (« Les Cœurs Battants ») portent ce projet avec leurs sociétés de production respectives : Magical Society (co-dirigée par Sfar) et Tresor Films.

Le voyage vers l’adaptation a été déclenché par Sfar, un dessinateur de bande dessinée, intellectuel et cinéaste aux multiples talents d’origine juive, réputé pour ses œuvres créatives qui prônent la tolérance et luttent contre le racisme de diverses manières, tant verbalement que visuellement.

Publié pour la première fois en 1932, « Voyage au bout de la nuit » a été écrit par Céline, initialement connue sous le nom de Louis Ferdinand Auguste Destouches. Malgré son passé controversé – il a déménagé en Allemagne en 1944 et a passé de nombreuses années en exil au Danemark avant sa mort en 1961 – Céline est toujours une figure littéraire qui divise en raison de ses opinions antisémites et de son soutien à l’idéologie nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Néanmoins, il est largement considéré comme un géant de la littérature française, « Voyage au bout de la nuit » restant un incontournable des programmes d’études secondaires du monde entier. Traduit en 37 langues, ce roman s’est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires dans le monde.

Le livre raconte l’histoire semi-autobiographique de Ferdinand Bardamu, un protagoniste désenchanté, alors qu’il traverse différentes étapes de sa vie sur plusieurs décennies. Cette œuvre offre un mélange d’humour noir, car elle retrace les aventures de Bardamu – de sa participation à la Première Guerre mondiale à sa résidence en Afrique occidentale française et à New York, où il a occupé des emplois chez Ford Motor Company sur une chaîne de montage avant de revenir en France et d’exercer. médecine dans un quartier parisien moins aisé.

Dans leur adaptation, Sfar et Bidegain se plongent dans l’odyssée personnelle du héros et dans sa lutte spirituelle profonde au lendemain de la guerre et des difficultés sociétales.

À l’âge de 15 ans, je me suis plongé dans le roman captivant « Journey ». Ce livre fait partie de ces ouvrages extraordinaires qui m’ont laissé une marque indélébile. Étonnamment, je ne connaissais pas à l’époque la paternité de Louis-Ferdinand Céline ; Je ne savais pas que cela ajouterait des couches de complexité à mon voyage plus tard. À ce jour, il me semble impossible d’oublier les leçons et l’impact de ce livre. (les mots de Sfar)

Selon ses propres termes, « Voyage au bout de la nuit » constitue une lentille cruciale à travers laquelle appréhender la société française, exposant même ses facettes les plus troublantes et les plus effroyables.  » Sfar envisageait depuis longtemps une adaptation visuelle de ce roman, mais cela a été ce n’est qu’après avoir rencontré Thomas Bidegain que le projet a véritablement pris vie.

Il dit que Bidegain est son scénariste préféré car ils partagent « les mêmes goûts, les mêmes rires et les mêmes aversions ». Sfar dit avoir « toujours travaillé sur les symboles qui unissent ou divisent la société française – Gainsbourg, Saint-Ex, Japrisot » ; et avec cette adaptation de Céline, il atteint un « point de tension maximale ». « C’est là qu’il faut creuser », explique Sfar.

Bidegain affirme que le roman reste un outil important pour interpréter notre époque contemporaine. Il note que beaucoup ont tenté de décrypter le parcours de Bardamu, son humour noir, la structure complexe du livre, le caractère énigmatique de son auteur et la complexité montagneuse du langage de Céline. Bidegain a notamment travaillé récemment sur le scénario du thriller musical primé de Jacques Audiard, « Emilia Perez ».

Dans la grande tradition de Joann, ce sont ses efforts titanesques qui ont donné vie à ce projet. Notre première rencontre, pleine d’enthousiasme, a dissipé toutes les incertitudes persistantes – notre passion mutuelle pour le cinéma, notre désir commun de créer des images et du sens, notre admiration collective pour cette œuvre monumentale… Et maintenant, nous voici, plongés dans notre travail, soutenu par l’anticipation », réfléchit Bidegain.

Soumache et Attal, qui partagent la même foi juive, ont exprimé collectivement leurs sentiments, affirmant que le travail d’adaptation du roman de Céline était à la fois un devoir important et une expédition créative sans précédent.

Avec Joann Sfar et Thomas Bidegain, notre objectif est de donner vie à ce joyau littéraire sur grand écran, en préservant sa force, sa profondeur et sa complexité.

Le duo a annoncé avoir réuni une équipe artistique extraordinaire pour incarner le génie troublé et l’esprit magistral du travail de Céline. De plus, ils ont fait allusion à certaines libertés créatives prises avec le roman pour fournir un « récit cinématographique » de l’odyssée existentielle et tragique de Bardamu. Cette adaptation mettra en valeur la perspective distinctive et originale de Sfar et Bidegain, attirant un large éventail de téléspectateurs.

2024-09-09 13:47