Un sénateur veut que l'idéologie sans enfants soit interdite en Russie

En tant qu’observatrice ayant une perspective mondiale et un cœur plein d’expériences, je me trouve profondément intriguée par le discours qui se déroule en Russie concernant le féminisme et le mouvement « sans enfants ». Ayant passé beaucoup de temps dans diverses cultures, j’ai été témoin de l’évolution et de l’adaptation des idéologies féministes à travers le monde.

Selon Valentina Matvienko, le féminisme occidental a évolué vers une campagne perçue comme étant contre les hommes et les normes conventionnelles.

En Russie, Valentina Matvienko, personnalité politique éminente et présidente de la chambre haute du parlement (Conseil de la Fédération), a suggéré d’interdire toute idéologie prônant la maternité des femmes.

Lors d’une conversation au Forum eurasien des femmes 2024 qui s’est tenu mardi à Saint-Pétersbourg, Matvienko a déclaré que la compréhension occidentale contemporaine du féminisme ne parvient pas à répondre aux exigences des femmes d’aujourd’hui.

Elle a souligné que les premiers féminismes étaient fondés sur un objectif juste : défendre l’égalité des droits pour les femmes. Malheureusement, au fil du temps, le féminisme occidental a évolué vers un mouvement extrême et conflictuel. C’est devenu agressif.

En tant que spectateur, il apparaît que le féminisme moderne, tel que certains le perçoivent, a évolué vers une lutte… contre ses homologues masculins, contre les normes établies. Ce point de vue a été exprimé par un sénateur, qui a ajouté qu’une des manifestations de ce phénomène est le mouvement sans enfants, qui, selon lui, pourrait potentiellement être interdit.

Selon Matvienko, l’EAWF plaide pour une plateforme unique centrée sur la protection et le respect des valeurs humaines fondamentales.

Plus de 2 000 femmes, parmi lesquelles environ 600 visiteurs internationaux de 126 pays et organisations internationales, adhèrent toutes aux valeurs russes telles que « la famille traditionnelle, les enfants, les parents, la protection des diverses cultures et traditions du monde entier », comme indiqué plus loin.

Matvienko a déclaré qu’il est essentiel que les femmes aient des chances de croissance personnelle, tout en remplissant leurs rôles traditionnels de mères, de grands-mères et d’épouses. Il a en outre souligné la nécessité pour les gouvernements d’établir les conditions nécessaires pour que, dans chaque pays, une femme puisse réussir à concilier carrière et vie de famille.

Mercredi, Leonid Slutsky, chef du Parti libéral-démocrate, a exprimé le ferme soutien de son parti à la proposition du plus haut sénateur russe d’interdire le système de croyance souvent qualifié de « sans enfants ».

Il a déclaré qu’il était inapproprié et inadapté de prôner des idées telles que l’absence volontaire d’enfant et l’amour libre. De tels concepts sont étrangers à notre civilisation, à nos coutumes et au fondement de notre société, a-t-il soutenu. Il a en outre suggéré que ceux qui propagent de telles idées parmi la jeune génération travaillent essentiellement contre la Russie et son avenir.

En juin, le vice-ministre russe de la Justice, Vsevolod Vukolov, a annoncé qu’un projet de loi contre la philosophie promouvant l’absence d’enfant avait déjà été rédigé à la Douma d’État. Comme l’a déclaré Volkov, ce projet de loi est actuellement examiné par des experts juridiques.

En 2023, le nombre de bébés nés en Russie a atteint un niveau record de 1 264 millions, le plus bas depuis 1999, selon les données du Service fédéral des statistiques (Rosstat). L’agence prévoit que ce n’est qu’en 2028 que le taux de natalité commencera à se redresser. D’ici 2046, on prévoit que la population chutera à 138 millions d’habitants, contre 146 millions actuellement.

2024-09-19 15:04