En tant que cinéphile ayant passé d’innombrables heures à fouiller dans les annales de l’histoire du cinéma, je dois dire que « Waves » est un film qui touche une corde sensible au plus profond de mon cœur. Ayant vécu les temps tumultueux de la guerre froide et été témoin de la lutte pour la liberté d’expression, ce drame d’époque me touche profondément.
Les drames historiques, en particulier ceux qui se concentrent sur des actes courageux de résistance contre des gouvernements oppressifs, servent souvent de récits édifiants. Même si la célèbre citation de Winston Churchill, « Ceux qui n’apprennent pas de l’histoire sont condamnés à la répéter », peut paraître trop simpliste, le message d’un film comme « Vagues » de Jiří Mádl est difficile à ignorer. Le récit et son contexte historique rappellent de manière urgente l’importance vitale d’une presse libre. Cependant, sous son extérieur plein de suspense, l’histoire se plonge également dans une exploration stimulante de la façon dont cette nécessité repose sur les épaules d’individus qui, étant humains, sont intrinsèquement imparfaits.
Le film « Waves » commence par un fait historique indéniable : « L’Union soviétique exerce son influence sur les pays d’Europe de l’Est », explique une voix au public sous forme d’images de Joseph Staline, de l’URSS, de ces nations et de leurs peuples (y compris politiques). dissidents qui ont été ciblés et exécutés) apparaissent. « Tout soupçon de liberté est écrasé par la force », laisse entendre cette brève introduction, établissant l’ambiance tendue et paranoïaque dans laquelle « Waves » nous plonge rapidement. La censure dans les médias – et la terreur qu’elle génère et sur laquelle elle prospère – est répandue. Nous sommes en 1967 en Tchécoslovaquie, et il n’existe pas de plus grande entité médiatique que la radio tchécoslovaque.
À l’approche de l’invasion de la Tchécoslovaquie par le Pacte de Varsovie, le roman « Waves » se concentre sur le bureau de presse international de la radio tchécoslovaque, un groupe qui constituait le dernier bastion contre l’autoritarisme croissant qui culminerait en 1968. C’était une époque lorsque des chars et des troupes ont été déployés pour réprimer toute opposition au Parti communiste de Tchécoslovaquie. L’histoire commence par l’introduction de Tomáš (joué par Vojtěch Vodochodský), un homme ordinaire qui, par hasard, finit par travailler à la station de radio et voit Milan Weiner (Stanislav Majer), un journaliste de renom, résister courageusement à la censure et aux intimidations du gouvernement.
Comme de nombreuses personnes captivées par ses discours, Tomáš admire beaucoup Weiner. Cependant, contrairement à son jeune frère Pavel (Ondřej Stupka), qui descend dans la rue pour manifester et ressent un fort sentiment de responsabilité civique qu’il estime devoir être respecté (un devoir que Weiner incarne véritablement), Tomáš est plus prudent. Il est plus prudent, peut-être plus pratique. C’est le genre de citoyen qui donne la priorité à s’assurer qu’il y a de la nourriture sur la table tout en prenant soin de son frère plutôt que de participer aux manifestations que son nouveau lieu de travail est devenu symbole. Il ne pense pas avoir l’opportunité ni la boussole morale de s’engager personnellement dans le mouvement de résistance.
Dès que Tomáš commence à travailler à la radio, Weiner et son équipe commencent à réagir de manière plus agressive aux nouvelles en provenance de l’Union soviétique et du gouvernement tchécoslovaque. Il apparaît rapidement que Weiner n’a pas l’intention d’être un simple outil de propagande comme son patron le préférerait. Ses fortes convictions le mettent lui et son équipe en danger, alors que le gouvernement et l’armée deviennent de plus en plus intolérants envers ceux qui ne suivent pas la ligne du parti. Lorsqu’un enregistrement d’une manifestation étudiante fait surface dans leur bureau, Weiner et ses collègues doivent décider jusqu’où ils sont prêts à aller pour révéler la vérité. Ils se demandent également si leur propre sécurité et leurs moyens de subsistance valent un tel risque, d’autant plus que Tomáš a été enrôlé par la Sécurité de l’État pour espionner les activités de la radio.
Le film « Waves » ressemble au compte à rebours incessant d’un roman d’espionnage plein de suspense. Le montage de Filip Malásek est louable pour avoir maintenu un rythme exaltant, malgré la prévisibilité du récit. L’histoire se déroule sur fond d’amitiés contestées et de jeux complexes du chat et de la souris, mettant en lumière les vaillants efforts déployés par les journalistes de la radio tchécoslovaque au cours de l’année précédant l’invasion. Le rythme du film, mélange de airs pop des années 60 et de compositions captivantes de Simon Goff, lui donne des airs de récit captivant de John Le Carré. Dans ce film, le principe de la liberté de la presse n’est pas seulement une construction intellectuelle ; il s’agit d’une obligation morale tangible qui oblige les journalistes à prendre des décisions personnelles difficiles, les mettant souvent en désaccord avec leurs collègues, leurs amis et même leur famille.
Aux yeux de Tomáš, Mádl présente l’intégrité inébranlable de personnages comme Weiner et l’approche plus pragmatique de Věra Šťovíčková (Tatiana Pauhofová), un personnage central de l’émission anti-occupation qui constitue le point culminant du film, comme encore plus percutantes. Cette représentation n’est pas une idolâtrie de la radio tchécoslovaque en tant que symbole de la résistance civique ; il s’agit plutôt d’une exploration réaliste et humaniste des défis auxquels on est confronté lorsqu’on prend des décisions morales face à un régime autoritaire.
Guidé par un casting exceptionnel, « Waves » propose une version au rythme rapide d’un drame d’époque, qui porte un scénario simple avec une grâce et une assurance remarquables, tant sur le plan stylistique que narratif. Même si ceux qui connaissent bien l’occupation de 1968 peuvent anticiper le résultat, l’intention de Mádl va au-delà de documenter cette année cruciale. Il vise à honorer un moment important de l’histoire qui reste d’actualité en 2024, car ses thèmes centraux n’ont pas été éclipsés par le temps, mais sont devenus encore plus pertinents au fil des décennies. Essentiellement, « Waves » constitue un hommage à un événement historique dont les préoccupations intemporelles continuent de résonner avec urgence aujourd’hui.
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2024-10-31 02:16