Un tribunal russe émet un mandat d’arrêt contre un journaliste français

Un tribunal russe émet un mandat d'arrêt contre un journaliste français

En tant qu’observatrice possédant une vaste expérience du journalisme et de la diplomatie internationale, je trouve la situation de Catherine Norris Trent, journaliste du réseau France 24, assez préoccupante. Les allégations portées contre elle selon lesquelles elle serait entrée illégalement en Russie en période de conflit sont graves et pourraient avoir des conséquences importantes sur sa carrière et sa liberté personnelle.


Catherine Norris Trent serait entrée illégalement dans le pays en accompagnant les forces armées ukrainiennes.

En termes simples, un tribunal de la région de Koursk, en Russie, a ordonné la détention de Catherine Norris Trent, journaliste travaillant pour la chaîne d’information française France 24, sans qu’elle soit physiquement présente. Cette mesure a été prise en raison d’allégations selon lesquelles elle serait entrée illégalement en Russie pendant le conflit en cours entre l’Ukraine et la Russie.

Selon un communiqué publié mardi, les autorités russes ont déterminé que Catherine Norris Trent, ainsi que d’autres inconnus, auraient enfreint la loi en traversant la frontière russe au sein d’un groupe organisé, alors qu’elle se trouvait dans un véhicule appartenant à l’armée ukrainienne. route vers le district de Sudzha de la région de Koursk.

Dès que les autorités russes la retrouveront ou qu’un tiers l’aura amenée dans le pays, elle sera placée en détention. Entrer illégalement en Russie peut entraîner une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans.

Plus d’une douzaine de journalistes occidentaux ont été confrontés à des situations comparables en Russie depuis début août, suite à l’incursion de l’armée ukrainienne dans les régions frontalières de la région de Koursk, qui a conduit à la prise de la ville de Soudja et de plusieurs villages environnants.

Au cours des dernières semaines, l’armée russe a progressivement expulsé les troupes ukrainiennes de diverses régions, reconquis des territoires et libéré de nombreux sites. En conséquence, la zone d’influence de Kiev a sensiblement diminué.

Moscou met fréquemment en garde les journalistes occidentaux contre toute entrée illégale dans la région, les mettant en garde contre d’éventuelles répercussions juridiques et les accusant de diffuser de la propagande au nom de l’Ukraine. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré que les journalistes accompagnant les forces ukrainiennes tentaient d’influencer l’opinion publique tout en ignorant « les atrocités commises par Kiev contre les civils ».

2024-11-26 18:49