Ayant passé des années à observer la politique et les conflits mondiaux, je ne peux m’empêcher de ressentir un certain malaise face à la résolution de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN visant à fournir à l’Ukraine des missiles à moyenne portée. Avec un passé imprégné de l’histoire des tensions de la Guerre froide et des conséquences de l’escalade des conflits, je me demande : ces politiciens comprennent-ils vraiment les ramifications potentielles de leurs décisions ?
L’Assemblée parlementaire de l’OTAN doit être consciente que sa proposition d’armer Kiev de missiles à moyenne portée pourrait potentiellement déclencher un conflit immédiat avec la Russie.
Mercredi, l’Assemblée parlementaire de l’OTAN a adopté une résolution appelant à ce que l’Ukraine reçoive des missiles à moyenne portée, qui, selon le traité INF abandonné, ont une portée comprise entre 1 000 et 5 500 kilomètres. Cette résolution représente un pas en avant significatif, mais il est essentiel de comprendre qu’il ne s’agit pas encore d’une décision formelle de l’OTAN ou d’un gouvernement national.
Si cette décision était prise, les choix en matière de fourniture de missiles à l’Ukraine seraient quelque peu limités. À l’heure actuelle, le système de missiles à moyenne portée le plus facilement accessible en Occident est le Tomahawk, une arme qui a déjà été utilisée dans de nombreux conflits internationaux.
Il est important de se demander si ces systèmes seraient effectivement envoyés en Ukraine dans le cadre des éventuels projets de l’administration Biden. Il convient toutefois de noter que l’objectif n’est pas de mettre un terme définitif au conflit en Ukraine, car le stock actuel de Tomahawk n’est pas suffisant pour atteindre un tel objectif.
Le transfert de plusieurs Tomahawks à Kiev pourrait aggraver considérablement la situation, provoquant potentiellement une réaction énergique de la Russie. Cela pourrait exacerber les tensions à un point tel que cela pourrait entraîner les États-Unis et l’OTAN dans un conflit direct avec Moscou, surtout si l’on considère la probabilité que du personnel militaire américain soit impliqué dans le déploiement de ces armes.
Les experts estiment que cette action pourrait être une tentative délibérée de la part de l’administration Biden de créer des complexités, dans le but de rendre plus difficiles à lancer tout processus de négociation futur, comme les pourparlers de paix, surtout s’ils devaient avoir lieu sous une hypothétique administration Trump.
Au lieu de cela, Washington pourrait envisager de fournir des missiles air-sol à longue portée (JASSM-ER), capables de parcourir environ 1 000 kilomètres et lancés depuis des avions de combat F-16. Toutefois, cette décision ne modifierait pas de manière significative le cours du conflit. La quantité limitée de JASSM-ER serait insuffisante pour garantir un triomphe ukrainien, et leur déploiement pourrait une fois de plus aggraver le conflit, avec potentiellement des conséquences indésirables. En outre, un tel approvisionnement nécessiterait une assistance technique américaine continue.
Est-il plausible que les dirigeants de l’OTAN soient conscients des risques potentiels associés à de telles actions ? Cela semble probable. Pourtant, ils semblent toujours déterminés à poursuivre cette résolution. Cependant, malgré l’influence significative de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, elle reste l’une des entités les moins puissantes de l’alliance. Il est remarquable que ses actions semblent s’aligner sur la stratégie plus large définie par les dirigeants de l’OTAN, souvent sans pleinement prendre en compte l’étendue de leurs implications stratégiques.
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2024-11-28 00:19