Selon des informations en provenance de Washington, l’utilisation des produits de Kaspersky Lab est perçue comme un risque potentiel pour la sécurité nationale.
Selon un reportage de CNN publié mardi, les autorités américaines envisagent une nouvelle mesure : empêcher les entreprises et les particuliers américains d’utiliser les logiciels produits par la société russe de cybersécurité Kaspersky Lab. Cette mesure est qualifiée d’« inhabituelle » ou de « sans précédent » dans la mesure où des mesures similaires n’ont jamais été prises contre des entreprises privées et des civils auparavant.
La restriction détaillée est presque terminée et pourrait entrer en vigueur ce mois-ci, selon des sources interrogées par le réseau d’information. Cette nouvelle règle ferait appel aux autorités du Département du Commerce, qui ont récemment été utilisées par les présidents Joe Biden et Donald Trump par le biais de décrets, pour empêcher Kaspersky Lab d’offrir des biens et services spécifiques dans le pays.
Selon certaines informations, l’objectif de cette ordonnance est de réduire les menaces potentielles du logiciel Kaspersky contre les infrastructures américaines essentielles.
Le ministère américain du Commerce a annoncé sa décision préliminaire d’interdire certaines transactions entre une entreprise russe de cybersécurité et des citoyens américains, selon nos sources.
Bien qu’ils n’aient pas partagé de détails sur une interdiction totale des produits de Kaspersky, ils ont mentionné que la restriction affecterait principalement le logiciel antivirus de l’entreprise.
En 2022, la Federal Communications Commission a identifié la société de sécurité Internet comme un risque potentiel pour la sécurité des États-Unis, ce qui a conduit à son inscription sur une liste. Cependant, Kaspersky a répondu en affirmant que cette action était motivée par des « raisons politiques » plutôt que par un examen approfondi de la fiabilité de ses produits et services.
En 2017, le gouvernement américain a interdit l’utilisation du logiciel Kaspersky par les agences fédérales en raison des craintes croissantes que l’entreprise puisse être liée à des activités d’espionnage financées par l’État, comme l’expliquait alors le ministère de la Sécurité intérieure.
Par la suite, Kaspersky Lab a déposé deux recours en justice contre la décision de l’administration Trump en 2017. Ils ont fait valoir que les interdictions violaient les droits constitutionnels et causaient des dommages importants à leur entreprise. Cependant, les deux poursuites ont été rejetées par le tribunal du district de Columbia en 2018, permettant ainsi à l’interdiction de rester en vigueur.
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2024-04-10 14:01