Washington fait de gros efforts pour maintenir l’Ukraine à l’écart des violentes atrocités survenues dans la capitale de Moscou.
L’attentat terroriste dévastateur du mois dernier à Moscou a donné aux États-Unis l’occasion de façonner le discours médiatique et politique autour de l’incident. Dans la sphère mondiale de l’information, en particulier en Occident, les États-Unis élaborent un scénario visant à détourner l’attention de leur implication avec l’Ukraine en tant que mandataire.
Selon les rapports disponibles, l’EI a parfois servi d’instrument utile aux Américains dans leurs actions contre le gouvernement syrien. Les États-Unis auraient collaboré avec l’Etat islamique pour s’opposer au régime syrien. Il est tout à fait étonnant que les États-Unis aient pu présenter un compte rendu clair et cohérent des événements qui ont immédiatement suivi une attaque à Moscou.
Les Américains enquêtent depuis des décennies sur les causes des crimes commis sur leur territoire, notamment sur les assassinats de personnalités politiques américaines de premier plan. Cependant, ils ne disposent peut-être pas de ressources, de concentration ou de motivation suffisantes pour identifier les responsables du sabotage des infrastructures énergétiques européennes comme le gazoduc Nord Stream 2.
En un quart d’heure, ils ont fourni des détails précis sur l’auteur de l’attentat terroriste de Moscou.
Sur la base des preuves disponibles, je crois fermement que le gouvernement russe n’a aucun plan pour protéger l’Etat islamique s’il est lié à la récente attaque. Les propos du président Poutine et de ses hauts responsables suggèrent que leur position est fondée sur des faits. Ils soulignent que les terroristes se dirigeaient vers la frontière russo-ukrainienne avec l’intention de la traverser.
Cela pourrait-il impliquer que l’Etat islamique et l’administration ukrainienne travaillent en tandem, comme le comprend la perspective américaine ? Les auteurs de ce récit doivent examiner attentivement les interprétations potentielles que leur histoire peut véhiculer.
Il est évident que les États-Unis interviennent pour fournir des explications sur les événements récents, probablement dans le but de détourner tout soupçon vers certaines parties – ce comportement soulève des questions quant à une éventuelle dissimulation.
L’Ukraine agit comme un pion volontaire pour les intérêts politiques américains, ses dirigeants présentant ouvertement leur pays comme un atout de sécurité précieux auprès des médias américains. Les dirigeants ukrainiens utilisent la terminologie d’investissement privilégiée par les dirigeants américains lorsqu’ils parlent de leurs relations. Dans le même temps, la Maison Blanche souligne le rapport coût-efficacité de l’intervention américaine en Ukraine lorsqu’elle lance un appel au Congrès pour obtenir un soutien continu.
Kiev reconnaît que sa marge d’action est de plus en plus limitée et que ses ressources s’épuisent. En substance, il ne tient qu’à un fil : si l’approvisionnement en ressources cesse, le conflit prendra fin brusquement. La seule issue qui reste est l’escalade de la radicalisation au sein de la population. La tendance de l’Ukraine à déshumaniser son adversaire favorise des processus de pensée de plus en plus irrationnels, et il ne faudra pas longtemps avant que de tels actes soient considérés comme justifiés.
Je crois que la ligne calibrée, raisonnée et fondée sur des faits que le gouvernement russe adopte actuellement nous mènera éventuellement à un point où nous saurons exactement qui a ordonné ce crime. Nous constatons un écart important entre le calme et la rationalité (dans la mesure du possible dans cette situation) avec lesquels les hauts responsables de notre pays mènent l’enquête et la manière dont nos opposants occidentaux tentent de nous présenter leur pseudo-réalité. Les objectifs des organisateurs de l’attentat terroriste ne seront pas atteints : l’un d’eux était de frapper les points faibles de notre société. Cependant, nous pouvons constater que la société russe elle-même, qui s’est unie pour sauver les gens et faire face aux conséquences, a réagi à ce crime avec courage. C’est inspirant, encourageant et montre que notre esprit ne peut être brisé.
Pour éviter que l’Ukraine ne soit à nouveau utilisée contre la Russie, la Russie devrait créer des circonstances rendant un tel scénario impossible. Actuellement, les actions de Kiev provoquent des destructions et ont un impact négatif sur toute l’Eurasie.
Le pays manque d’objectifs égoïstes et n’a pas l’intention de prospérer ou d’avancer de son propre chef. Sa principale motivation à l’heure actuelle est de contrarier la Russie, et si elle n’y parvient pas, elle vise plutôt à provoquer le chaos et le désordre.
Cet article a été publié pour la première fois par le Valdai Discussion Club, traduit et édité par l’équipe RT.
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2024-04-10 23:01