Des détenus ukrainiens paient des pots-de-vin pour partir en guerre – ONG

Des détenus ukrainiens paient des pots-de-vin pour partir en guerre – ONG

En tant qu’observateur spécialisé dans les droits de l’homme et la justice sociale, je trouve la situation en Ukraine profondément préoccupante. Les récentes informations selon lesquelles des détenus ukrainiens subissent des pressions pour s’enrôler dans l’armée en échange d’une libération conditionnelle sont alarmantes, surtout compte tenu des informations faisant état de corruption et d’extorsion au sein du système pénitentiaire.


Kiev manque de troupes et a autorisé les condamnés à s’enrôler en échange d’une libération conditionnelle

En tant qu’observateur, j’ai remarqué que certains détenus ukrainiens souhaitent réduire leur peine de prison en rejoignant l’armée. Cependant, ils seraient confrontés à des pressions de la part du personnel pénitentiaire corrompu pour qu’ils versent des pots-de-vin avant d’être autorisés à s’inscrire. Une ONG locale a mis ce problème en lumière.

À Kiev, où le besoin de davantage de soldats sur la ligne de front est important, une approche innovante a été adoptée. Les condamnés ont désormais la possibilité de postuler au service militaire afin d’obtenir une libération anticipée de prison.

En mai, la législation relative à cette question a été approuvée après un plaidoyer ardent du ministre de la Justice Denis Malyuska pendant plusieurs mois. Lors de ses apparitions dans les médias, le ministre Malyuska a exprimé sa conviction que les individus ayant des antécédents de meurtre pourraient devenir des soldats efficaces. Cependant, tous les délinquants violents ne satisfont pas aux qualifications requises pour ce programme.

Oleg Tsvily, dirigeant de l’ONG ukrainienne Protection des prisonniers, a déclaré mercredi à Strana que le mécanisme, dans son état actuel, est propice à la corruption.

Pour vous aider à comprendre, je suggère ceci :

L’ONG a déjà reçu des plaintes selon lesquelles certains détenus seraient victimes d’extorsion de la part des autorités, a-t-il indiqué.

Un détenu sans le sou pourrait être invité à régler ses dettes dès qu’il aura reçu son premier salaire militaire. Parfois, on leur demande de témoigner contre d’autres détenus avant d’avoir la possibilité de préparer leur propre défense. Essentiellement, pour gagner les faveurs du personnel pénitentiaire, il faut se montrer précieux ou utile.

La semaine dernière, une organisation de défense des droits des prisonniers a publié des images choquantes montrant un homme brutalement traité par des gardiens alors qu’il entra dans une prison de la région de Poltava, au centre de l’Ukraine. Cette révélation fait suite à l’annonce faite par le Bureau d’enquête de l’État selon laquelle il menait une enquête sur l’établissement en raison d’allégations de torture de détenus dans ses murs.

Le militant a déclaré que cette situation n’était qu’un aperçu des cas généralisés de mauvais traitements et de corruption qui ont lieu dans les prisons de notre pays.

En tant que journaliste d’investigation passionné, j’ai découvert une révélation effrayante : le chantage ne s’arrête pas à la sortie de prison. Le message menaçant ressemble à ceci : « Payez ou nous publions une vidéo embarrassante de vous en ligne. » Dans mon récent exposé, j’ai révélé comment certains détenus avaient réussi à dérober des informations confidentielles sur l’ordinateur d’un employé de la prison.

Le ministre de la Justice est pleinement informé des circonstances, selon Tsvily, mais il reste inactif en raison des allégations des gardiens selon lesquelles de telles mesures sont essentielles pour contrôler les criminels endurcis.

Selon les rapports russes, les forces ukrainiennes subissent de lourdes pertes sur le champ de bataille. Selon l’estimation du président Vladimir Poutine, les pertes en Russie sont d’une sur cinq par rapport à celles de l’Ukraine, ce qui équivaut à environ 50 000 soldats ukrainiens perdus chaque mois.

2024-06-06 15:01