En tant que cinéphile ayant un penchant pour les histoires qui résonnent profondément et reflètent la complexité de notre monde, je me retrouve captivé par le premier long métrage de Maxime Jean-Baptiste, « Écoutez les voix ». Ayant passé une partie importante de ma vie à parcourir le monde, je peux apprécier la riche tapisserie d’expériences que ce film tisse.
La société espagnole MoreThan Films a obtenu les droits de distribution internationale (hors France) du film « Listen to the Voices » (initialement intitulé « Kouté vwa »), produit par Maxime Jean-Baptiste basé à Bruxelles et Paris. Ce film sera présenté en première mondiale au Festival de Locarno en août, dans la section Cinéastes du présent.
Le premier film de Jean-Baptiste est une œuvre de fiction qui suit Melrick, 13 ans, alors qu’il quitte Stains, situé dans la banlieue parisienne de Saint-Denis, pour passer ses vacances d’été avec sa grand-mère à Cayenne, la capitale française. Guyane.
Pour Melrick, l’été pourrait lui laisser un impact durable. C’est un voyage vers ses origines, comme en témoigne son désir d’apprendre la batterie et de s’intégrer dans un groupe local, Mayouri Tchô Neg. Il apparaît plus content que jamais, découvrant davantage son identité au sein de la diaspora guyanaise résidant en France.
Cependant, cette situation marque aussi pour lui une nouvelle expérience de dilemmes moraux complexes. Du côté guyanais de sa famille, le meurtre tragique de son oncle Lucas, batteur captivant, co-fondateur de Mayouri Tchô Neg, et DJ pionnier qui a révolutionné les rythmes Turbulence dans le milieu, est toujours cru et douloureux après 11 ans.
Le plus proche compagnon de Lucas, Yannick, continue de regretter de ne pas s’être vengé des assassins, tandis que Melrick, en revanche, apprend de sa grand-mère la voie plus prudente du pardon.
Composé par Jean-Baptiste et sa sœur Audrey Jean-Baptiste, également réalisatrice, « Écoutez les voix » offre un regard profondément personnel tout en servant de point d’entrée sur les préoccupations actuelles de la Guyane.
En mars 2012, Maxime Jean-Baptiste avait 19 ans. Il a appris depuis la France la mort atroce de son cousin à Cayenne, mortellement poignardé lors d’une fête suite à une altercation entre des jeunes. Malheureusement, Lucas a succombé à ses blessures immédiatement sur les lieux.
Dans le film, la grand-mère Nicole Diomar, le jeune parent Melrick Diomar et l’ami de Lucas, Yannick Cebret, représentent chacun une version romancée d’eux-mêmes. Un concert charnière de Mayouri Tchô Neg est filmé pour la production, mais il capture des moments semblables à un documentaire.
Dans « Écoutez les voix », plusieurs récits explorant le lien du réalisateur avec la Guyane française sont tissés ensemble. Le récit visait à décrire de manière authentique les personnages tout en créant une œuvre de fiction qui servait de miroir reflétant le problème persistant de la violence dans une région imprégnée de l’héritage de l’esclavage transatlantique, tel que le décrit Jean Baptiste.
« Le film plonge au cœur des récits qui ont résonné à travers le tissu des sociétés européennes, une histoire qui résonne à nouveau avec nous, transportant ses dures réalités du légendaire Nouveau Monde que nous avions autrefois imaginé. Il a ensuite commenté cela. »
« Querault Pons Serra, l’un des fondateurs de MoreThan Film, a partagé son admiration pour la vision unique de Maxime et la façon dont il a conçu un dispositif de fiction pour refléter les véritables expériences de sa famille. Le jeu de Melrick était envoûtant, avec sa véritable présence à l’écran et son ouverture à l’être. filmé et exposé. Le film abordait les thèmes de la violence, du chagrin et du deuil d’une manière profondément intime et intelligente, tout en examinant simultanément les subtilités et les conséquences du post-colonialisme en Guyane française. – a déclaré Querault Pons Serra dans une interview conjointe avec EbMaster.
« Les courts métrages documentaires de Jean-Baptiste, comme « Écoutez le rythme de nos images » (2021) et « Moune Ô » (2022), continuent de s’intéresser aux perspectives locales. Le premier critique la construction du Centre spatial guyanais comme port spatial de la France. en français et en créole guyanais, tandis que ce dernier expose l’impact durable des stéréotypes coloniaux au sein de la conscience collective occidentale.
Sous la direction conjointe d’Audrey Jean-Baptiste, « Écoutez le rythme de nos images » a été présenté dans de nombreux festivals de cinéma, dont CPH:DOX, Hotdocs, ISFF Clermont-Ferrand, IDFA et plusieurs autres. Parallèlement, « Moune Ô » fait son apparition au Forum de la Berlinale et au Festival True/False aux Etats-Unis.
« Cette production, intitulée ‘Listen to the Voices’, provient des sociétés belges Twenty Nine Studio & Production et Specters Production basées en France. »
En 2020, MoreThan Films a été créée. Initialement axé sur les courts métrages, il s’est ensuite étendu aux documentaires et, début 2023, il a également commencé à gérer des longs métrages. Parmi les œuvres remarquables à son actif figurent « The Tundra Within Me » de Sara Magrethe Oskal (Norvège), « Mountains », réalisé par Monica Sorelle (États-Unis), « Muyeres » de Marta Lallana (Espagne), les films des réalisateurs brésiliens Pedro de Filippis (« Rejeito » et « O Estranho ») et Flora Dias et Juruna Mallón, ainsi que « La Sudestada », qui a joué à Rotterdam (Argentine).
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2024-07-31 11:47