Critique de « Borderlands » : après « Tár », il est étrange de voir Cate Blanchett s’effondrer dans un film de jeu vidéo médiocre

Critique de « Borderlands » : après « Tár », il est étrange de voir Cate Blanchett s'effondrer dans un film de jeu vidéo médiocre

Ayant passé d’innombrables heures immergées dans le monde vibrant et chaotique de « Borderlands », je dois avouer que mon enthousiasme pour cette adaptation cinématographique était palpable. Ayant été témoin de l’évolution de la franchise depuis ses humbles débuts jusqu’au géant qu’elle est aujourd’hui, j’avais de grands espoirs que le grand écran rendrait justice au jeu de tir et de looter que j’aime tant. Hélas, mon parcours avec le film « Borderlands » a été un tour de montagnes russes qui m’a laissé quelque peu déçu.


En tant que passionné de cinéma, je trouve un parallèle intéressant entre les studios hollywoodiens et les fans dévoués de « Borderlands » : malgré nos goûts divers ailleurs, nous sommes unis par notre quête commune de quelque chose de précieux. Pour Hollywood, ce sont les revenus du box-office ; pour les fans de « Borderlands », c’est le plaisir de découvrir des joyaux cachés dans le jeu.

Essentiellement, « Borderlands » est un type de jeu connu sous le nom de « jeu de tir contre les pilleurs ». Cela signifie que les joueurs se frayent un chemin à travers des paysages variés (dans ce cas, la planète Pandora, farouchement protégée et riche en richesses), à la recherche d’objets qui améliorent leurs personnages. Contrairement aux films, vous pouvez jouer et rejouer le même jeu à plusieurs reprises sans jamais vous sentir répétitif, ce qui est l’une des principales raisons pour lesquelles « Borderlands 2 », sorti en 2011, attire toujours un public dévoué aujourd’hui.

En termes plus simples, le concept derrière des comportements tels que des femmes âgées jouant aux machines à sous, des jeunes adultes utilisant des applications de rencontres comme Tinder et même des souris de laboratoire appuyant sur des leviers pour obtenir des récompenses potentielles est connu sous le nom de boucle de rétroaction, dont les psychologues discutent souvent. Cependant, ce modèle, tel que décrit par B.F. Skinner, ne s’applique pas tout à fait au cinéma, car la principale variable est de savoir si vous aimez ou non regarder passivement quelque chose qui stimule principalement une partie de votre cerveau différente de ce qu’elle fait dans ces autres exemples.

D’une manière qui semble mélanger des éléments de « Suicide Squad » et des films de Zack Snyder, l’interprétation de « Borderlands » par le réalisateur Eli Roth était censée être plus audacieuse, mais étonnamment, elle n’est pas à la hauteur en termes d’attitude et de style, comme le suggère ses promotions cyberpunk. Cependant, la principale raison pour laquelle les fans du jeu pourraient le trouver décevant est qu’il manque l’élément de surprise ou d’imprévisibilité, ce qui sape l’excitation associée à la découverte du butin.

Si vous n’êtes pas familier avec la série « Borderlands », la comédie d’action de science-fiction de Roth peut toujours sembler reconnaissable en raison de son adhésion au schéma typique d’un groupe de personnages peu recommandables et se chamaillant se frayant un chemin à travers des vagues d’ennemis sur une planète extraterrestre. Essentiellement, cela ressemble à un film qui imite les « Gardiens de la Galaxie », sauf qu’au lieu de posséder des super pouvoirs, cette équipe s’appuie sur la puissance de feu.

La dernière tentative d’Hollywood pour attirer les joueurs dans les salles de cinéma avec « Borderlands » peut sembler taillée pour les fans, mais en réalité, il s’agit d’une autre décision stratégique de Lionsgate pour attirer un public que l’on pensait attiré par les jeux. Parfois, cette stratégie s’avère payante, comme l’a démontré le triomphe inattendu de « Five Nights at Freddy’s » l’année dernière. Cependant, contrairement à ce film qui attirait les passionnés avec des œufs de Pâques et des blagues privées, « Borderlands » vise un public plus large. Fait intéressant, le studio le propose au format Imax, bien que les joueurs inconditionnels qui apprécient le style artistique unique du jeu en cel-shading auraient peut-être préféré une version animée à l’action en direct.

Les choix de casting uniques pour la plus grande franchise non sportive de l’éditeur de jeux 2K, Borderlands, de Lionsgate, ont été intrigants. Au lieu des acteurs typiques que l’on pourrait trouver dans un tel film, ils ont sélectionné les lauréats des Oscars Cate Blanchett et Jamie Lee Curtis pour des rôles non conventionnels. La sélection de ces deux actrices très talentueuses pour incarner respectivement Lilith, une chasseuse de primes aux cheveux fougueux, et Tannis, ressemblant respectivement au personnage de Tank Girl, a d’abord suscité la controverse. Cependant, leurs talents se sont révélés inestimables. De plus, Jack Black prête sa voix à Claptrap, un robot sarcastique, et Kevin Hart incarne un soldat réformé de plus petite taille nommé Roland. Ceci est très différent des adaptations de jeu médiocres que nous avons vues de réalisateurs comme Uwe Boll et Paul W.S. Anderson dans le passé.

En tant que cinéphile, je dirais ceci :

En termes plus simples, Lilith pense que sa mission est d’une plus grande utilité puisqu’elle a été employée par Edgar Ramírez, PDG d’Atlas Corporation, pour localiser sa supposée fille, Tiny Tina, interprétée par Ariana Greenblatt. Cependant, il n’y a pas que Lilith dans cette affaire, car beaucoup pensent que Tina détient la clé pour ouvrir un coffre-fort rempli de précieux artefacts éridiens. Malgré son apparence jeune, Tina n’a aucun lien de parenté avec Atlas et s’avère plus menaçante qu’elle n’y paraît. Elle est accompagnée de Roland et d’un guerrier musclé torse nu nommé Krieg (Florian Munteanu). Non seulement Tiny Tina utilise des poupées de lapin explosives comme armes, mais elle utilise également l’arme la plus puissante du film. De plus, Atlas s’avère être un antagoniste inefficace dans ce scénario.

Dans cette version reformulée, permettez-moi de transmettre l’essence de votre texte :

Roth maintient un style ludique, parfois grossier tout au long du film, comme en utilisant une blague à la bouche lorsque Claptrap crache des balles à la suite d’une attaque de psychopathes. Cependant, la majeure partie de l’humour tombe à plat. Difficile de blâmer les acteurs, qui s’investissent pleinement dans leurs personnages exagérés, même si leurs costumes élaborés parlent souvent plus fort que leurs dialogues.

Le principal problème réside dans Greenblatt, qui a incarné la vraie fille dans le film « Barbie », désormais connue sous le nom de Tina. Cependant, elle ressemble davantage à une version inhabituelle de Barbie : ses cheveux décolorés pour correspondre à ses oreilles de lapin moelleuses et un élégant pansement rose sur son nez font écho à ce thème. Pourtant, quand elle parle (en particulier dans la scène où elle est aspergée de déchets de Thresher), cela ressemble moins à Tina qu’à une enfant suragissante livrant ses répliques.

Observez Cate Blanchett alors qu’elle insuffle habilement de l’authenticité à un personnage extravagant. Alors que les spectateurs sont habitués au personnage de Lilith, son rôle dans la réimagination de Roth détient un secret, les fans attendent avec impatience son dévoilement. Malgré son flair passé pour les représentations de camp, comme dans « Thor : Ragnarok », elle parvient à éviter cet écueil dans le rôle de la flamboyante justicière. Cependant, il est difficile de ne pas remarquer l’ironie, étant donné que deux ans seulement après que la finale de « Tár » l’ait laissée au plus bas, dirigeant la musique d’un jeu vidéo pour un public de cosplay, elle incarne désormais un personnage de jeu vidéo.

Étant donné que les joueurs privilégient sans aucun doute certains personnages de ce groupe, le film vise à offrir à chaque personnage principal un combat héroïque contre un adversaire plus fort, ou dans le cas de Roland, de nombreux adversaires. Cependant, à mesure que l’histoire avance, il devient de plus en plus évident où les choses mènent. Au moment où « Borderlands » ouvre son coffre-fort, même les personnages ne semblent pas intéressés par son contenu.

2024-08-08 10:17