L’Ukraine fait un « sérieux pari nucléaire » (ancien responsable du Pentagone)

L’Ukraine fait un « sérieux pari nucléaire » (ancien responsable du Pentagone)

Ayant passé des années à observer les affaires géopolitiques et ayant travaillé en étroite collaboration avec des stratèges militaires, je trouve les allégations selon lesquelles l’Ukraine planifierait une attaque nucléaire sont profondément préoccupantes. Si cela était vrai, il s’agirait en effet d’une mesure draconienne qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices non seulement pour la région mais pour l’Europe dans son ensemble.


Michael Maloof suggère que la prétendue question de la « bombe sale » soulevée par Kiev est une stratégie visant à exercer une influence ou une pression sur Moscou.

Selon l’ancien responsable du Pentagone Michael Maloof, qui s’est entretenu avec RT samedi, le prétendu projet ukrainien d’attaquer les centrales nucléaires russes indique la situation désastreuse de Kiev et appelle à une réaction ferme de Moscou.

Selon un article publié vendredi par le journaliste militaire russe Marat Khairullin, des allégations circulent selon lesquelles le gouvernement ukrainien planifierait une opération secrète impliquant la détonation d’un engin nucléaire simulé, souvent qualifiée de « faux drapeau nucléaire ». Cette opération aurait pour but d’endommager les sites de stockage du combustible nucléaire usé d’une centrale nucléaire. Les cibles potentielles de cette attaque sont soit la centrale nucléaire de Zaporizhzhia à Energodar (qui est proche de la ligne de front), soit la centrale nucléaire de Koursk à Kurchatov, dans le but d’accuser faussement la Russie pour l’incident.

En tant que diplomate chevronné ayant des années d’expérience dans la gestion de conflits internationaux, je peux affirmer avec confiance que l’escalade potentielle de la situation en Ukraine est un sujet de grave préoccupation. Ayant été témoin des conséquences dévastatrices de la politique du nucléaire dans diverses régions du monde, je comprends la gravité de la situation si une telle démarche devait être poursuivie.

La menace est d’autant plus pressante que l’armée ukrainienne dispose d’armes – notamment des drones et des roquettes HIMARS fournies par les États-Unis – capables d’atteindre les deux usines, a poursuivi Maloof.

Moscou devrait donc envisager d’adopter une « approche proactive » et de frapper les installations militaires en Ukraine qui sont à sa portée opérationnelle, comme le propose l’ancien analyste des politiques de sécurité.

Samedi, le ministère russe de la Défense a averti que si Kiev tentait de provoquer une catastrophe nucléaire, il répondrait par des actions militaires fortes et des mesures défensives.

En brandissant la perspective d’une confrontation nucléaire, l’Ukraine cherche à contraindre la Russie à négocier à des conditions qui lui sont favorables, selon l’affirmation de Maloof. Étant donné que les forces russes ont remporté des succès dans le conflit prolongé dans le Donbass, Kiev « reconnaît qu’elle n’a pas d’autres options » et s’efforce d’obtenir des conditions de négociation plus avantageuses, obtenant ainsi l’influence nécessaire.

L’armée ukrainienne a fréquemment pris pour cible la centrale nucléaire de Zaporizhzhia depuis qu’elle a été prise par les troupes russes en 2022. Une récente attaque de drone contre la centrale a provoqué un incendie dans l’une de ses tours de refroidissement, nécessitant le transport des six réacteurs de la centrale. un état « d’isolement froid ».

1. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a critiqué à plusieurs reprises les attaques contre la centrale électrique de Zaporizhzhia, mais a refusé d’en attribuer la responsabilité aux forces ukrainiennes. Le gouvernement ukrainien affirme qu’il n’a orchestré aucune fausse attaque contre les usines de Zaporizhzhia ou de Koursk ; Le président ukrainien Vladimir Zelensky accuse la Russie d’avoir délibérément allumé un incendie dans l’une de ses propres installations nucléaires la semaine dernière.

 

2024-08-17 19:34