Critique de « The Supremes at Earl’s All-You-Can-Eat » : un trio de stars présente cette version légèrement tempérée du roman Inseparable Friends

Critique de « The Supremes at Earl's All-You-Can-Eat » : un trio de stars présente cette version légèrement tempérée du roman Inseparable Friends

En tant que femme qui a traversé les hauts et les bas d’amitiés profondes au fil des décennies, je peux dire de tout cœur que « The Supremes at Earl’s All-You-Can-Eat » résonne profondément en moi. Ce film capture l’essence de la camaraderie féminine – la loyauté farouche, les secrets partagés et le soutien indéfectible en cas de besoin – le tout enveloppé dans une histoire réconfortante qui vous soulève.


Dans « The Supremes at Earl’s All-You-Can-Eat », une scène particulièrement excitante est difficile à gâcher, compte tenu de son importance dans le matériel promotionnel du film. La réalisatrice Tina Mabry semble plus concentrée sur l’amplification de la loyauté pleine d’entrain qu’elle a insufflée dans son adaptation du roman d’Edward Kelsey Moore de 2013. Ce roman tourne autour d’amies de toujours nommées Odette, Clarice et Barbara Jean, qui ont adopté le nom du célèbre groupe Motown. L’adaptation cinématographique édifiante de Mabry devrait sortir sur Hulu le 23 août.

Odette (Kyanna Simone), née intrépide, se prépare à affronter le beau-père trop amical de son amie Barbara Jean (Tati Gabrielle). Barbara Jean est à la fois timide et séduisante. Ils viennent de perdre la mère d’Odette, et elle et sa meilleure amie Clarice (Abigail Achiri) arrivent avec une boîte de poulet frit enduit de graisse. Lorsque la grande adolescente décide de se battre avec juste son soutien-gorge et sa combinaison en disant à Clarice : « Je ne veux pas que ma robe soit tachée de sang », c’est un moment réconfortant. Plus tard, Odette entreprend une autre action qui transforme la vie de Barbara Jean et renforce leur lien : Generous Earl (Tony Winters), propriétaire du restaurant local, et sa femme Thelma, persuadent Barbara Jean d’emménager avec eux.

Les acteurs choisis pour incarner le jeune trio sont captivants, mais ceux qui incarnent les compagnons adultes brillent véritablement comme une riche source de talent pour Mabry, qui ne réalise que son deuxième film. (Après avoir réalisé un premier film fort et autobiographique avec « Mississippi Damned » en 2009, elle s’est depuis impliquée dans des productions télévisuelles et en streaming.)

Aunjanue Ellis-Taylor incarne Odette, le personnage central du film. Elle commence l’histoire en contemplant le sort et le destin sous un arbre, l’air malade. En effet, elle ne va pas bien. Sanaa Lathan incarne la double nature de la beauté comme force et faiblesse pour Barbara Jean. Dans le rôle de Clarice, la talentueuse professeur de piano de la ville, Uzo Aduba communique subtilement que son personnage perçoit clairement les infidélités de son mari Richmond et commence à se rendre compte qu’elle a enduré trop de compromis au fil des ans. Les trois se sont soutenus à travers leurs difficultés communes et leurs rares moments de joie.

Les acteurs incarnant leurs conjoints respectifs livrent également des performances délicates. Vonnie Curtsis-Hall transmet habilement l’amour, le courage et la compassion que Lester a pour Barbara Jean. Compte tenu de son temps d’écran limité, il est crucial qu’il le fasse ; Lester comprend qu’il n’était pas la préférence initiale de Barbara Jean, mais il relève le défi. En tant que Richmond, Russell Hornsby insuffle à l’ancienne star du football un charisme qui invite à la critique et offre une opportunité de rédemption. Essentiellement, son portrait nous met mal à l’aise dans la peau de Clarice, car il s’agit bien d’un cadavre, mais Hornsby ajoute de la complexité au personnage. Mekhi Phifer respire la force et le confort dans le rôle de James, le partenaire dévoué de longue date d’Odette. Lorsqu’Odette apprend qu’elle est malade, sa réaction en dit long avec une tranquille détermination.

En effet, il y aura des cas d’infidélité et de loyauté, des naissances et des morts. Pour une touche d’humour, l’épouse secondaire et moins importante d’Earl, Minnie (interprétée par Sherry Richards), propose ses prophéties prétentieuses d’une manière spirituelle. Félicitations à Winters et Curtis-Hall pour avoir laissé des impressions si attachantes que lorsque leurs personnages quittent l’histoire, ils nous manquent vraiment.

Dans cette adaptation écrite par Mabry et Cee Marcellus, également connue sous le nom de la réalisatrice de « The Woman King », Gina Prince-Bythewood, regarder le trio composé d’Odette, Clarice et Barbara Jean offre une expérience agréable malgré leurs problèmes complexes. Cependant, il est important de noter que certaines décisions prises dans le film pourraient décevoir les fans du livre original.

En tant que cinéphile, je peux comprendre pourquoi certains lecteurs peuvent être déçus par les changements ou les omissions dans les adaptations. Cependant, si vous n’êtes pas familier avec les références spirituelles du roman aux visites fantomatiques et à la fréquentation régulière de l’église, vous pourriez penser qu’il penche davantage vers une romance à la Nicholas Sparks. Le film semble s’appuyer fortement sur le mélodrame et l’esthétique des pièces d’époque, ce qui renforce encore cette impression.

L’histoire d’amour se déroule entre Barbara Jean, qui a été blessée, et Ray « Chick » Carlson, également connu par Clarice comme « le roi régnant des beaux hommes blancs ». Earl a embauché Chick comme garçon de service, ce qui pourrait approfondir leurs émotions. Cependant, Ryan Paynter découvre une douceur cachée chez Chick qui persiste jusqu’à l’âge adulte. Plus tard, Julian McMahon réapparaît en ville après 30 ans en tant que professeur, et lui aussi fait preuve une fois de plus de gentillesse.

Un film qui encourage les spectateurs à sympathiser avec chaque personnage d’un triangle amoureux est admirable, mais l’inclusion d’une romance interraciale s’est-elle fait au détriment de quelque chose de plus profond au sein des Suprêmes ? En se moquant des goûts non conventionnels de Minnie et en omettant les éléments fantomatiques du roman (ainsi que leur fréquentation de l’église dans une moindre mesure), quelque chose de profond et peut-être essentiel pour ces amis et leur communauté a été minimisé.

Néanmoins, il existe des cas où un charme subtil persiste. Après tout, les amitiés profondes peuvent être considérées comme l’une des créations les plus captivantes de la vie. En effet, Odette, Clarice et Barbara Jean démontrent l’essence même de chérir ce lien.

2024-08-08 05:46