En tant que cinéphile ayant une profonde appréciation pour le cinéma du Moyen-Orient, je suis constamment inspiré par les performances captivantes de Hend Sabri. Sa capacité à donner vie à l’écran à des personnages féminins complexes et repoussant les limites est vraiment louable. Dans ses derniers rôles dans « Moftaraq Toroq » et « Finding Ola », Sabri navigue magistralement dans les subtilités culturelles de la transposition des émissions occidentales pour le public arabe, garantissant que ces histoires nuancées trouvent un écho auprès des téléspectateurs tout en restant fidèles à leur contexte social.
Hend Sabri, une actrice renommée tunisienne et égyptienne, a un impact significatif sur la culture du Moyen-Orient en incarnant des rôles féminins fascinants.
Sabri brille dans « Moftaraq Toroq », la version arabe de « The Good Wife » qui a fait ses débuts en juin et qui a attiré un grand nombre de téléspectateurs sur la plateforme de streaming d’élite de MBC, Shahid.
Dans le programme, Sabri incarne Amira, qui, après 15 ans d’engagement en tant qu’épouse et mère de son mari politique, décide de rejoindre le domaine juridique après que son conjoint soit impliqué dans un scandale sexuel. De plus, Sabri brille dans la production arabe populaire de Netflix « Finding Ola », où elle incarne une femme divorcée du Caire, explorant avec impatience sa propre identité au cours d’un voyage instructif. Le deuxième volet de « Finding Ola » devrait sortir prochainement.
Ci-dessous, Sabri, qui travaille sur les deux productions, partage ses idées avec EbMaster sur la manière d’adapter les émissions américaines aux téléspectateurs arabes, en tenant compte des nuances culturelles complexes.
Dans la remarquable collection d’histoires où vous incarnez des personnages féminins, bousculant les normes culturelles au Moyen-Orient, comment gérez-vous cet équilibre délicat ?
Au lieu d’employer l’approche de la « doctrine du choc » qui perturbe la familiarité et les croyances du public, je crois qu’une méthode plus efficace consiste à le guider à travers un voyage éclairant depuis des terrains connus vers de nouvelles perspectives. De cette façon, ils sont disposés à reconsidérer leurs idées plutôt que de se laisser submerger par des changements inattendus.
Comment pourrions-nous adapter le personnage de « The Good Wife », Alicia Florrick, à un contexte culturel arabe, et quels seraient les principaux obstacles pour y parvenir ?
La production reste fidèle à l’original à bien des égards, mais certains ajustements ont été apportés, avant et pendant mon implication dans le projet. J’ai collaboré avec les producteurs et les scénaristes pour gérer des scènes sensibles impliquant l’infidélité d’une femme mariée, assurant ainsi une représentation nuancée qui répondait respectueusement aux jugements sociétaux sur cette question complexe.
Comment avez-vous rendu le personnage d’Alicia plus arabe ?
En tant que passionné de cinéma, j’étais enthousiasmé par le défi consistant à adapter le personnage d’Amira pour notre production. Dans la version originale américaine, ses interactions avec son patron, Will Gardner, et sa relation avec son mari, ainsi que les normes sociétales, nécessitaient quelques ajustements pour le public arabe.
Dans quelle mesure « La bonne épouse » est-elle révolutionnaire dans le monde arabe ?
À mon avis, il est important que le personnage que je incarne soit complexe et multidimensionnel, particulièrement dans cette partie du monde. C’est l’un des rares cas où une femme est représentée confrontée à autant de dilemmes. Il est intéressant de noter que la version arabe du titre est « Crossroads ». Le personnage se retrouve à la croisée des chemins dans sa vie alors qu’elle n’est pas vraiment jeune, mais pas encore âgée. Les femmes d’âge moyen sont rarement évoquées dans cette région, et cette femme a du mal à concilier être une bonne épouse et vivre authentiquement. Elle est tiraillée entre les attentes de la société et sa véritable identité. Je pense que ces complexités seront bénéfiques pour ma performance en tant qu’actrice et pour l’impact que je souhaite avoir à travers mon travail dans cette région.
D’autres différences culturelles ?
Dans l’adaptation américaine, Alicia est un personnage déterminé qui passe volontairement au second plan dans une société où elle aurait pu poursuivre d’autres options. Elle avait cependant la liberté de faire un choix différent. À l’inverse, Amira de la version arabe ne se trouve pas confrontée à un tel luxe. Elle est mariée à un mari prospère et se retrouve à vivre dans son ombre. Lorsqu’elle reprend sa carrière d’avocate et reprend sa vie indépendante, elle gère la situation différemment d’un personnage américain. Nous avons dû faire preuve de légèreté lors du développement de ce personnage complexe pour éviter qu’elle apparaisse comme une inadaptée sociale ou comme quelqu’un qui déshonore son engagement conjugal.
Comment savoir si vous êtes allé trop loin ?
Dans notre région, ces situations peuvent être assez complexes. Grâce à ma vaste expérience d’acteur et à ma connaissance de ce domaine, je possède un sens aigu de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas. J’ai dû intervenir à plusieurs reprises auprès des scénaristes concernant le personnage d’Amira. Il me semblait essentiel de souligner qu’elle n’était pas seulement victime de son mari mais aussi des attentes sociétales. Son désir de conserver son indépendance ne doit pas être présenté comme étant simplement influencé par le fait de tomber amoureux, sinon il peut être perçu négativement comme une femme qui change facilement d’avis. C’est un équilibre délicat – une danse avec le public.
Cette interview a été éditée et condensée pour plus de clarté.
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2024-07-26 16:17