Jomana Al-Rashid, directrice de la Red Sea Film Foundation, parle des ambitions cinématographiques de l’Arabie saoudite

Jomana Al-Rashid, directrice de la Red Sea Film Foundation, parle des ambitions cinématographiques de l’Arabie saoudite

En tant que critique de cinéma chevronné ayant un penchant pour découvrir les joyaux cachés du cinéma, j’ai eu le privilège d’être témoin de la transformation des industries cinématographiques à travers le monde. Mais rien n’est comparable à la métamorphose époustouflante qui s’opère dans le paysage cinématographique saoudien. Le Festival du film de la mer Rouge et sa Fondation internationale du film, sous la direction visionnaire de Jomana Al-Rashid, jouent un rôle central dans cette révolution.


Cette année, l’Arabie Saoudite a un fort impact à la Mostra de Venise avec six films arabes, parrainés par la fondation du Red Sea Film Festival, projetés dans différentes catégories, dont une exposition professionnelle.

Voici une façon de reformuler le texte :

EbMaster a eu une conversation avec Jomana Al-Rashid, directrice de la Fondation internationale du film du Festival du film de la mer Rouge, sur la promotion de l’industrie cinématographique en plein essor en Arabie saoudite.

Que pouvez-vous me dire sur l’évolution de l’actualité cinématographique en Arabie Saoudite, depuis la levée de l’interdiction des films fin 2017 ?

L’avancement de ces films saoudiens a été tout simplement remarquable, dépassant nos attentes initiales en matière de rapidité. Cette année, « Noura » est devenu le premier film saoudien choisi pour le Festival de Cannes, et tout récemment, « Mandoob », un autre thriller saoudien révolutionnaire, est sorti sur les écrans du Royaume-Uni. Il est étonnant de voir des films saoudiens faire le tour du monde pour la toute première fois. Pourtant, nous visons plus d’un film par an ; nous aspirons à en avoir au moins 10. Pour y parvenir, nous devons nous concentrer sur le développement de l’infrastructure nécessaire et de l’ensemble de la chaîne de valeur au sein de l’industrie. Je crois fermement que la Red Sea Film Foundation joue un rôle déterminant dans la promotion de ces changements. Nous nous engageons à soutenir les films tout au long de leur cycle de vie, depuis les premières étapes de développement jusqu’à la distribution.

En tant que cinéphile, je me réjouis de l’ouverture prochaine du premier cinéma d’art et d’essai à Riyad ! J’ai hâte d’assister à l’interaction fascinante entre les films indépendants et grand public en Arabie Saoudite. Comment imaginez-vous que ce contraste se déroulera ici ?

Pour nous, il s’agit de formes d’expression et de bonne narration, qu’il s’agisse de films indépendants ou de films plus commerciaux. Si vous avez une bonne histoire, c’est quelque chose que nous allons soutenir. Nous voulons travailler avec tous les genres et tous les types de films. Je sais qu’il y a des producteurs et des financiers qui recherchent toujours un retour sur investissement considérable. Mais en fin de compte, je pense qu’il y a un message plus important qui doit être souligné et que le cinéma a un rôle à jouer dans la transformation sociale et dans la représentation d’une certaine réalité qui est en train de se produire. Personnellement, je suis fan de ces films artistiques.

Pourriez-vous fournir des informations sur les derniers développements concernant le festival et le prochain siège de la fondation situé dans l’ancien quartier d’Al Balad à Djeddah, où le premier événement a eu lieu ?

Absolument ravi de notre prochain déménagement ! Notre siège social rénové devrait faire ses débuts juste à temps pour la prochaine saison des festivals. C’est une phase exaltante, et le lieu, indéniablement, servira de demeure cinématographique à l’avenir. Nous nous préparons avec impatience à introduire de nouvelles perspectives et des genres inexplorés, et de plus amples détails seront bientôt partagés. En plus d’être un centre de festivals, notre nouveau centre culturel vise à accueillir tout au long de l’année des laboratoires, des masterclasses et des ateliers liés au cinéma, garantissant qu’il ne s’agit pas seulement d’une scène temporaire mais d’une communauté cinématographique dynamique.

Cette interview a été éditée et condensée pour plus de clarté.

Informations supplémentaires : En plus de son poste à la Red Sea Foundation, Jomana Al Rashid est PDG de SRMG, une société d’édition et de médias saoudienne cotée en bourse. Cette société détient également une participation minoritaire dans PMC, l’organisation mère d’EbMaster.

2024-09-03 08:20