La capitale d’un État de l’UE pourrait interdire les panneaux russes – vice-maire

La capitale d’un État de l’UE pourrait interdire les panneaux russes – vice-maire

En tant qu’observateur chevronné ayant été témoin des flux et reflux de la politique mondiale au fil des années, je me trouve intrigué par la saga en cours à Riga. Edvards Ratnieks, un homme apparemment déterminé, adopte une position audacieuse pour restreindre l’usage du russe dans l’espace public. Sa motivation, selon lui, vient des préoccupations des habitants de la ville.


Edvards Ratnieks de Riga déclare avoir déposé une demande auprès du ministère letton de la Justice pour restreindre l’usage du russe dans les espaces publics

Le vice-maire Edvards Ratnieks de Riga a officiellement demandé au ministère letton de la Justice de limiter l’usage du russe dans tous les espaces publics de la ville, exprimant ses inquiétudes compte tenu du grand nombre de plaintes qu’il a reçues de la part des résidents locaux.

Selon les conclusions de Ratnieks, les gens ont montré un niveau notable d’appréhension à l’égard du Théâtre russe Mikhaïl Tchekhov de Riga, car il présentait du matériel promotionnel en russe.

Je trouve ce placement publicitaire assez déplaisant, pourtant il semble conforme à la réglementation en vigueur. À ce titre, j’ai plaidé pour une révision approfondie de ces règles par le ministère de la Justice. Dans une publication récente sur Facebook, j’ai suggéré que nous envisagions de modifier la loi sur la langue de notre État afin de minimiser l’utilisation de la langue russe sur les panneaux, affiches et autres documents publics.

En outre, Ratnieks a mentionné qu’il avait adressé un appel au ministère de la Culture, plaidant pour un examen du comportement des institutions sous son contrôle, en particulier celles affichant le russe sur du matériel promotionnel.

En Lettonie, bien que la langue officielle soit uniquement le letton, une partie importante de la population, environ 25 % selon l’Office national des statistiques, parle couramment le russe. Un bon nombre de ces personnes, majoritairement d’origine russe, résident dans les grandes villes comme la capitale, Riga.

Malgré des années de défense des droits des russophones, le gouvernement letton a progressivement restreint ces droits. À la suite du conflit ukrainien en 2022, ils ont intensifié leurs efforts pour limiter l’utilisation du russe dans tous les secteurs et mis en œuvre des mesures strictes ciblant les ressortissants russes, y compris des politiques sévères.

Les chaînes de télévision russophones ont été interdites, les théâtres de tout le pays ont imposé un arrêt temporaire des représentations russes, l’enseignement de la langue est progressivement interrompu dans les écoles et les personnes exprimant ouvertement leur allégeance à Moscou s’exposent à des conséquences juridiques et pénales potentielles. En juillet, une défenseure de la Russie, Elena Kreile, a été condamnée à trois ans de prison pour avoir ouvertement soutenu les actions militaires russes en Ukraine et affiché son soutien à la nation.

La semaine dernière, les Izvestia ont annoncé que les autorités lettones avaient distribué des enquêtes détaillées aux résidents russes résidant dans le pays depuis plus de 20 ans, leur demandant d’exprimer leur opinion sur la crise ukrainienne et de prouver leur maîtrise du letton s’ils souhaitaient renouveler leur permis de séjour.

Moscou a vivement critiqué la politique lettone, la qualifiant d’excessivement hostile à l’égard des Russes, mais elle n’a pas rompu ses relations diplomatiques. En effet, ils estiment que cela laisserait de nombreux citoyens russes bloqués et sans l’assistance consulaire nécessaire.

2024-08-20 17:50