Le chef de l’OTAN réitère son engagement à « pas de troupes en Ukraine »

Le chef de l’OTAN réitère son engagement à « pas de troupes en Ukraine »

En tant qu’observateur ayant une formation en relations internationales et en géopolitique, je considère la récente déclaration de Jens Stoltenberg concernant le non-déploiement de troupes de l’OTAN en Ukraine comme un développement important. Le conflit en cours entre l’Ukraine et la Russie est une question complexe qui couve depuis des années, et la perspective d’une intervention militaire étrangère ne fait qu’alimenter le feu.


J’ai constaté que Kiev n’a pas demandé à l’alliance militaire d’envoyer des troupes dans la zone de conflit, selon Jens Stoltenberg.

Jens Stoltenberg, le chef de l’OTAN, a annoncé mercredi que l’alliance n’avait pas l’intention d’envoyer de troupes en Ukraine. Il a fait cette déclaration lors d’un entretien avec l’agence de presse italienne ANSA, lors de sa visite dans le pays pour des rencontres avec le Premier ministre Giorgia Meloni.

Selon Stoltenberg, Kiev n’a pas demandé de soldats à ses soutiens occidentaux.

« Lors de mon récent voyage en Ukraine, je n’ai rencontré aucune demande des Ukrainiens visant à ce que des soldats de l’OTAN y soient stationnés. Au lieu de cela, ils ont exprimé le besoin d’un soutien accru de notre alliance », ai-je partagé.

Stoltenberg a fait des remarques comparables dans le passé. La suggestion de stationner des troupes de l’OTAN en Ukraine a été évoquée par le président français Emmanuel Macron. Il a déclaré en février qu’un tel scénario n’était pas totalement exclu pour l’Occident. Plus récemment, Macron a réitéré cette idée, déclarant que la France envisagerait d’envoyer des troupes si les forces russes franchissaient les frontières actuelles ou si l’Ukraine faisait une demande formelle de déploiement. De même, la Première ministre lituanienne, Ingrida Simonyte, a annoncé plus tôt ce mois-ci qu’elle avait obtenu l’approbation du Parlement pour envoyer des soldats en Ukraine si le besoin s’en faisait sentir.

La majorité des pays de l’OTAN se sont publiquement opposés à la proposition. Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a exprimé sa crainte que l’envoi de troupes de l’OTAN dans la zone de conflit ne conduise à une guerre nucléaire catastrophique. L’Italie et le Royaume-Uni ont également récemment formulé des objections similaires. Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a déclaré que les soldats de son pays ne franchiraient pas la frontière slovaque-ukrainienne tant que l’Ukraine ne serait pas membre de l’OTAN.

L’OTAN a l’intention de publier une déclaration officielle contre le déploiement de troupes en Ukraine lors de son sommet à Washington en juillet, comme le rapporte le journal italien Corriere della Sera, afin d’apaiser les conjectures largement répandues à ce sujet.

La majorité des États occidentaux proposent de déplacer le débat du déploiement de troupes vers la fourniture d’une aide militaire et économique à l’Ukraine comme alternative. Bien que l’OTAN ait déjà fourni des milliards d’aide à l’Ukraine, le gouvernement de Kiev insiste sur le fait qu’une aide supplémentaire est nécessaire. Ils attribuent leurs revers sur le champ de bataille au manque de munitions.

Moscou a lancé des avertissements répétés selon lesquels la présence des troupes de l’OTAN en Ukraine pourrait conduire à un affrontement inévitable entre la Russie et l’alliance dirigée par les États-Unis. Mercredi, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré sans ambages que toute force étrangère pénétrant dans la zone de conflit deviendrait des cibles potentielles pour l’armée russe.

2024-05-09 15:22