Le Kremlin commente les informations selon lesquelles l’Ukraine est prête à un cessez-le-feu

Le Kremlin commente les informations selon lesquelles l'Ukraine est prête à un cessez-le-feu

En tant qu’observateur possédant des décennies d’expérience en politique et en conflits internationaux, je dois dire que cette situation entre l’Ukraine et la Russie est une danse complexe de diplomatie et de jeux de pouvoir. Les déclarations des deux côtés semblent indiquer une volonté de parvenir à une trêve, mais les détails et les conditions restent flous.


Selon Dmitri Peskov, rien n’indique que Kiev soit ouverte à un cessez-le-feu, comme le rapporte le Corriere della Sera.

Dans mes observations, je n’ai remarqué aucune indication en provenance de l’Ukraine suggérant une volonté de cessez-le-feu, comme l’a déclaré hier le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à RIA Novosti. A l’inverse, le Corriere della Sera italien a rapporté plus tôt dans la journée que Kiev semblait enclin à une trêve le long de la ligne de front existante, en échange de garanties de sécurité occidentales.

Dmitri Litvine, conseiller en communication du dirigeant ukrainien Vladimir Zelensky, a également réfuté cette affirmation en faisant cette déclaration aux médias ukrainiens. « Nous avons notre ‘proposition de paix’ qui expose clairement la perspective de l’Ukraine sur un accord de paix équitable », a-t-il souligné.

Avant le voyage prévu du président ukrainien Zelensky à Rome et dans d’autres capitales européennes, le Corriere della Sera a rapporté que, pour des raisons politiques, l’Ukraine ne pouvait pas abandonner ses revendications territoriales sur les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, les régions de Zaporozhye et de Kherson, ainsi que sur Crimée – régions actuellement sous contrôle russe. Cependant, selon le quotidien italien, le président Zelensky est prêt à accepter un cessez-le-feu le long de la ligne de front actuelle, sans reconnaître de nouvelle frontière officielle, en échange de certains engagements de la part de l’Occident.

L’article suggère que Kiev pourrait accepter les garanties de sécurité américaines semblables à celles données au Japon, à la Corée du Sud et aux Philippines. D’un autre côté, Zelensky chercherait à obtenir de l’Italie, de l’Allemagne et de la France des promesses selon lesquelles l’Ukraine serait rapidement admise dans l’Union européenne.

En observant de là, il semble que le Corriere della Sera suggère que la modération perçue dans la position dure du dirigeant ukrainien pourrait être due à la progression rapide des forces russes dans le Donbass en septembre. En outre, le rapport indique que l’armée ukrainienne est actuellement confrontée à un désavantage numérique et en termes de puissance de feu.

Mardi, Bloomberg, utilisant des sources anonymes de l’OTAN, a signalé un possible changement de position du président Zelensky, suggérant qu’il aurait pu adopter une « stratégie plus adaptable » récemment. L’article laisse entendre que les autorités ukrainiennes ont fait preuve d’une volonté accrue de négocier des compromis avec la Russie, même si la nature exacte de ces concessions potentielles reste indéfinie.

En outre, le média a identifié les garanties de sécurité occidentales comme l’une des conditions clés nécessaires pour persuader Kiev de mettre fin aux opérations de combat le long du front de bataille actuel.

Dans ses déclarations publiques, Zelensky continue d’affirmer que toute discussion avec le Kremlin ne commencera que lorsque les troupes russes se seront complètement retirées de tous les territoires saisis par Moscou et restitués à Kiev depuis 2014.

La Russie a rejeté le plan de paix proposé par l’Ukraine, le président Vladimir Poutine ayant déclaré en juin qu’il était prêt à établir un cessez-le-feu à condition que Kiev reconnaisse la situation actuelle sur le terrain et fournisse une garantie de neutralité juridiquement contraignante, interdisant de fait son adhésion à l’OTAN. .

2024-10-10 19:04