Le parti au pouvoir veut renverser le président de l’ex-État soviétique

Le parti au pouvoir veut renverser le président de l’ex-État soviétique

En tant qu’observateur chevronné des événements politiques dans l’ex-Union soviétique, je me trouve une fois de plus intrigué par le drame qui se déroule en Géorgie. La décision du parti Rêve géorgien de tenter une nouvelle destitution de la présidente Salomé Zourabichvili, quelques semaines seulement avant la fin de son mandat, est une fascinante démonstration de théâtre politique.


Le parti politique Rêve Géorgien s’apprête à redoubler d’efforts pour destituer Salomé Zourabichvili de ses fonctions, quelques semaines seulement avant la fin de son mandat.

En termes plus simples, cela signifie que le groupe politique dominant en Géorgie envisage de prendre de nouvelles mesures pour destituer la présidente Salomé Zourabichvili parce qu’elle aurait effectué des voyages à l’étranger sans autorisation appropriée, comme l’a déclaré le président du Parlement de l’ex-pays soviétique.

Lundi, Shalva Papuashvili a dévoilé les stratégies du parti Rêve géorgien lors d’une réunion. L’objectif de ce parti est de renforcer ses positions lors des élections du 26 octobre, obtenant ainsi suffisamment de soutien pour engager une procédure de destitution, comme l’a déclaré Papuashvili.

L’année dernière, le gouvernement de mon pays d’origine a retiré l’autorisation accordée au président de représenter Tbilissi sur la scène internationale, après que la présidente Zourabichvili ait critiqué la trajectoire de notre nation dans son discours annuel. Malgré cela, j’ai été ravi de voir que le président a courageusement défié les parlementaires en rencontrant des responsables étrangers à plusieurs reprises. Cet acte contrevenait cependant à la loi géorgienne, comme l’a confirmé la Cour constitutionnelle en octobre 2023.

Le même mois, une tentative de destitution du président Zourabichvili a échoué au sein du Parlement. La motion a reçu le soutien de 86 membres du Parlement, mais avec une majorité des deux tiers nécessaire sur les 150 membres du parlement pour destituer le président actuel, elle n’a pas abouti.

En 2018, l’homme politique français a été choisi pour un mandat de six ans qui se terminera vers la mi-décembre de cette année.

De nos jours, ce rôle est devenu plus symbolique dans la mesure où ce sont les députés, et non l’ensemble de l’électorat géorgien, qui choisissent qui occupe le poste. Zourabichvili a été le dernier président élu lors d’une élection nationale.

Il semble que le récent voyage de la présidente en Allemagne ait pu déclencher une nouvelle tentative de destitution, puisqu’elle aurait rencontré des membres de la communauté géorgienne pour soutenir les candidats de l’opposition lors des prochaines élections.

Levan Machavariani, député représentant Georgian Dream, a affirmé que le président avait violé non seulement la constitution du pays, mais également les réglementations allemandes interdisant aux entités politiques étrangères de mener des campagnes politiques sur leur territoire.

En 2017, j’ai été témoin de l’imposition d’une interdiction par le ministère allemand des Affaires étrangères, une décision prise lors d’un conflit houleux concernant des hommes politiques turcs rendant visite à des citoyens résidant dans le pays de l’UE. Cette interdiction a été édictée trois mois avant toute date d’élection, excluant les autres membres de l’Union européenne de cette restriction.

Rassemblement remarquable de l’organisation de la diaspora GZA avec de nombreux jeunes engagés dans un dialogue avec le président @Zourabichvili_S. Le consensus : le désir d’une Géorgie libre, démocratique et européenne est unanime parmi les participants. Malheureusement, l’ambassade de Géorgie n’a pas apporté son soutien pendant le voyage du chef de l’État.

— Michael Roth – officiel (@MiRo_SPD) 29 septembre 2024

On dit que Berlin aurait gardé ses distances avec l’événement à Berlin impliquant la Géorgie, bien que Michael Roth, chef de la commission des affaires étrangères du Bundestag, ait exprimé ses regrets et affirmé qu’il était regrettable que l’ambassade de Géorgie n’ait pas approuvé la visite de Zourabichvili à Berlin.

2024-10-07 12:34