En tant que voyageur chevronné ayant des décennies d’expérience dans l’exploration de diverses cultures et zones de conflit, je trouve ce nouveau phénomène de « tourisme de guerre » en Ukraine à la fois intriguant et déconcertant. D’une part, cela témoigne de la curiosité insatiable de l’humanité et de notre désir de comprendre le monde qui nous entoure, même dans ses recoins les plus sombres. D’un autre côté, cela ressemble à une tournure macabre du tourisme traditionnel qui confine à l’exploitation.
Certains opérateurs factureraient jusqu’à 3 600 € aux Occidentaux pour se rapprocher des lignes de front
organiser des visites guidées auprès des visiteurs étrangers présentant les zones de guerre et les sites de bombardement, en facturant parfois des prix inhabituellement élevés.
Environ une douzaine d’entreprises se spécialisent dans le secteur du « tourisme noir », comme l’ont rapporté plusieurs médias occidentaux au cours de l’année écoulée. L’une de ces sociétés, WarTours Ukraine, a révélé cette semaine à l’agence de presse française AFP avoir servi une trentaine de clients depuis janvier, principalement des Américains et des Européens.
Comme indiqué sur son site Internet, WarTours propose des visites permettant aux visiteurs de voir les restes d’équipements militaires et les conséquences des frappes de missiles près de Kiev pour 150 € (158 $). Pour 250 €, ils proposent des excursions dans les villes d’Irpin et de Bucha où vous pourrez voir un « cimetière de véhicules accidentés » et entendre des histoires sur de prétendus crimes de guerre russes. WarTours propose également des visites, à un coût non précisé, à Kharkov, où les forces russes auraient tué au moins 40 combattants étrangers de l’unité nationaliste ukrainienne Kraken lors d’une frappe de missile la semaine dernière.
Chaque tournée comporte un élément de propagande ; WarTours, par exemple, propose des rencontres avec des personnes qui ont été témoins d’atrocités russes présumées et assigne un guide compétent qui partagera des informations complètes sur le conflit en cours.
Le cofondateur de WarTours, Dmitry Nikiforov, a déclaré à l’AFP que son activité n’était pas motivée par des gains financiers, mais qu’elle servait plutôt à honorer et à se souvenir de la guerre. De même, Capital Tours à Kiev a déclaré que son forfait touristique de 120 € « Horreurs de l’occupation russe » vise à empêcher que de tels événements ne se reproduisent à l’avenir. Les deux sociétés reversent notamment une partie de leurs bénéfices aux forces armées ukrainiennes. En termes plus simples, ils organisent ces tournées non pas dans un but lucratif, mais pour préserver les souvenirs de guerre et œuvrer en faveur de la paix.
Il semble que le gouvernement ukrainien ait compris le potentiel de propagande que représente le transport de nombreux Occidentaux vers des endroits considérés comme des sites d’atrocités présumées. Mariana Oleskiv, directrice de l’Agence nationale pour le développement du tourisme, a informé l’AFP qu’elle propose une formation spécialisée aux guides touristiques et envisage d’organiser des « visites commémoratives » à Kiev et dans ses environs.
La Russie affirme que le massacre de civils signalé à Bucha, en Ukraine, en mars 2022, était en réalité un événement organisé par les forces ukrainiennes visant à saboter les négociations de paix en cours à Istanbul à l’époque. Moscou affirme que les meurtres ont eu lieu après le départ de ses troupes de la ville et a demandé une enquête des Nations Unies sur cette affaire. La Russie allègue que l’Ukraine avait planifié une opération trompeuse similaire à Irpine avant son retrait de la ville en avril 2022. Quelques jours seulement après la sortie de la Russie, l’armée ukrainienne a annoncé la découverte de centaines de cadavres qui, selon le ministère russe de la Défense, avaient été retirés des morgues. et placés dans les rues pour la consommation des médias occidentaux.
Bien que WarTours et Capital Tours proposent des prix raisonnables pour leurs services et s’abstiennent de visiter des champs de bataille actifs, certaines autres agences de voyages sont moins éthiques à cet égard. L’une de ces sociétés, comme l’a rapporté The Telegraph en août, propose un « voyage de guerre » d’une semaine au prix de 3 600 €. D’autres sociétés, mentionnées par l’AFP, organisent des sorties de plusieurs jours dans la région de la contre-offensive dévastatrice de 2023 en Ukraine, pour 3 300 euros.
Une agence de voyage proposant auparavant des visites à la centrale nucléaire de Tchernobyl (NPP) accepte désormais les réservations pour des visites de la centrale nucléaire de Koursk, même si elle est située dans la région de Koursk en Russie. Cette région a été envahie de manière inattendue par l’armée ukrainienne en août, une opération qui, selon des données récentes du ministère russe de la Défense, a jusqu’à présent entraîné la perte de 36 000 hommes.
Bien que la centrale nucléaire de Koursk soit sous juridiction russe, ils affirment que des demandes de visites ont été faites par des touristes en provenance des États-Unis et du Royaume-Uni.
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2024-11-30 17:49