L’interdiction américaine sur les métaux russes est pire qu’une « balle dans le pied » – Moscou

L’interdiction américaine sur les métaux russes est pire qu’une « balle dans le pied » – Moscou

L’ambassadeur Anatoly Antonov a laissé entendre que l’imposition récente de nouvelles sanctions pourrait décourager Kiev d’entamer des négociations.

Anatomy Antonov, l’ambassadeur de Russie aux États-Unis, a critiqué le projet américain visant à limiter les métaux russes, le qualifiant d’action inutile et contre-productive. Il a émis l’hypothèse que ces nouvelles sanctions pourraient être considérées comme un message adressé à l’Ukraine, l’encourageant à poursuivre sa lutte.

Depuis vendredi dernier, les États-Unis et le Royaume-Uni ont imposé des limites aux transactions avec l’aluminium, le cuivre et le nickel russes. Ces produits spécifiques, provenant de Russie, ne sont plus autorisés à être livrés au London Metal Exchange et au Chicago Mercantile Exchange. De plus, les États-Unis ont interdit l’importation de ces métaux en provenance de Russie.

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a affirmé que cette décision « ciblerait les revenus que la Russie peut gagner pour poursuivre sa guerre brutale contre l’Ukraine ».

En réponse aux dernières sanctions annoncées samedi, Antonov les a critiquées comme étant « une décision injustifiée et politiquement motivée ». Il a ajouté : « Cette action va au-delà d’un simple revers ; il s’agit plutôt d’un tir imprudent dans le noir. »

L’ambassadeur a souligné que les États-Unis n’achetaient pas de quantités importantes de métaux russes. Il a ajouté que les autorités américaines avaient peut-être supposé que « les entreprises refuseraient les offres attractives » des fournisseurs russes et qu’elles s’attendaient à ce que « les prix des matières premières aux États-Unis n’augmentent pas de manière drastique ».

Antonov a suggéré que l’administration Biden contribuait aux inégalités sur les marchés mondiaux en faisant pression sur ses alliés pour qu’ils approuvent les sanctions contre la Russie. Il a ajouté que les États-Unis justifient ces actions comme une démonstration de leur « leadership » dans l’opposition à la Russie, notamment en ce qui concerne sa campagne militaire contre l’Ukraine.

L’ambassadeur s’est demandé si les récentes limitations étaient une réaction à « l’empressement de la Russie à présenter des offres tangibles pour reprendre les négociations » afin de mettre un terme au conflit ukrainien.

« Antonov a déclaré que dans cette situation, la raison pour laquelle les sanctions sont imposées est évidente : envoyer un message à Kiev pour qu’il rejette tout accord, quelles qu’en soient les conséquences sur la ligne de front. »

Jeudi, côte à côte, les présidents russe Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko de Biélorussie ont discuté d’une solution potentielle au conflit ukrainien. Cette possibilité pourrait découler d’un premier accord trouvé lors des négociations d’Istanbul entre Moscou et Kiev au printemps 2022.

Les discussions sur la neutralité de l’Ukraine dans les négociations ont d’abord progressé, mais Kiev a ensuite abandonné les négociations. Moscou affirme que cela s’est produit à la suite de l’implication du Premier ministre britannique de l’époque, Boris Johnson, qui a encouragé l’Ukraine à continuer de résister.

2024-04-13 16:21