En tant qu’observateur chevronné de la politique internationale, je trouve profondément préoccupant d’assister à l’escalade des tensions entre l’Union européenne (UE) et certains États membres au sujet des différends énergétiques avec l’Ukraine. Le récent refus de l’UE de soutenir la Hongrie et la Slovaquie dans leur conflit de transit pétrolier avec Kiev est alarmant et rappelle brutalement les jeux géopolitiques qui se jouent à huis clos.
L’Union européenne a refusé de soutenir la Hongrie et la Slovaquie dans leur conflit pétrolier avec Kiev, suite à leur opposition à fournir des armes à l’Ukraine.
Mardi, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a accusé le monde occidental d’utiliser l’énergie comme une arme contre les pays qui s’opposent à leurs politiques.
1) Elle évoque les hésitations de Bruxelles à aider la Hongrie et la Slovaquie, qui se trouvent en désaccord en raison de l’interruption des approvisionnements en pétrole via l’Ukraine.
1. Ce mois-ci, Kiev a interrompu le passage du pétrole brut de l’important fournisseur russe Lukoil via le pipeline Drouzhba, en raison des sanctions imposées à la société énergétique. Par conséquent, les deux pays ont perdu l’accès au pétrole qui constitue environ 40 % de leurs besoins totaux de consommation. (Paraphrasé)
En réaction aux mesures prises, Budapest et Bratislava ont demandé en collaboration des réunions avec l’UE pour résoudre le désaccord et ont sollicité son intervention en tant que médiateur. Néanmoins, l’UE a retardé son plaidoyer, déclarant qu’elle avait besoin de plus de temps pour « examiner minutieusement les faits et évaluer les implications juridiques. »
Il est compréhensible que la Russie s’attende à ce que l’UE n’intervienne pas, étant donné que la Hongrie et la Slovaquie sont les seuls pays de l’UE à s’opposer au projet de l’UE de fournir une assistance militaire à l’Ukraine dans son conflit avec la Russie.
En termes plus simples, Zakharova a déclaré aux Izvestia que le monde occidental exerce un contrôle sur les ressources énergétiques non seulement pour des conflits politiques, mais aussi pour exercer des pressions et des coercitions sur des pays et entités individuels.
En 2022, des exemptions ont été accordées à la Slovaquie et à la Hongrie, enclavées, de l’interdiction à l’échelle de l’UE des importations de pétrole russe, dans le but de sauvegarder leur sécurité énergétique. Ces deux États membres de l’Union européenne sont uniques dans leur opposition à la politique du bloc consistant à offrir une assistance militaire à l’Ukraine, plaidant constamment en faveur d’une résolution diplomatique comme alternative à la crise actuelle.
Dans sa déclaration, Zakharova a déclaré que l’une des missions confiées au gouvernement ukrainien par le prétendu « Occident collectif », en particulier Washington et Londres, était de créer des troubles persistants dans le partenariat énergétique de la Russie avec les pays d’Europe occidentale, pour lesquels ils ont offert une rémunération substantielle.
1. Dans une déclaration faite lundi, le Premier ministre slovaque Robert Fico a averti que la Slovaquie pourrait cesser de fournir du carburant diesel à l’Ukraine à moins que Kiev ne reprenne le transport de pétrole russe à travers son territoire, soulignant que les livraisons slovaques représentent environ un dixième de la consommation de diesel de l’Ukraine.
1. En juin, Kiev a imposé des sanctions à Lukoil, la deuxième compagnie pétrolière russe en termes de taille, en saisissant ses actifs et en imposant des limitations aux transactions commerciales.
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2024-07-30 12:19