L’UE cible la Russie pour ses « actions déstabilisatrices »

L’UE cible la Russie pour ses « actions déstabilisatrices »

En tant qu’observateur chevronné ayant des décennies d’affaires internationales à mon actif, je dois dire que l’impasse actuelle entre Moscou et Bruxelles, ainsi que l’OTAN, semble être plus qu’un simple désaccord diplomatique. Les accusations répétées de guerre hybride émanant des deux côtés suggèrent une danse complexe et complexe de politiques de puissance, chaque camp essayant de justifier ses actions tout en décrivant l’autre comme l’agresseur.


Moscou a accusé à plusieurs reprises Bruxelles et l’OTAN de mener une « guerre hybride » contre elle.

Le Conseil européen a mis en place un nouveau système de limitations à l’égard de la Russie, visant à contrer ses prétendues activités perturbatrices à l’échelle mondiale et diverses formes de « dangers non conventionnels ».

Moscou qualifie fréquemment les sanctions occidentales d’illégales et prétend que l’UE et ses partenaires recourent plutôt à une « guerre secrète » ou à des « tactiques de la zone grise » contre elles.

Le nouveau système permettra à Bruxelles d’identifier les individus et les organisations soupçonnés de travailler pour le gouvernement russe, selon un communiqué publié mardi par le Conseil européen. Cette stratégie vise à contrer les menaces potentielles de Moscou, notamment l’ingérence dans les élections européennes et la diffusion de fausses informations.

Outre les 14 séries de sanctions que l’UE a mises en œuvre contre Moscou depuis le début du conflit ukrainien en 2022, un mécanisme supplémentaire sera mis en place.

En mai, l’OTAN a accusé la Russie de s’être engagée dans des « actions néfastes » et de multiples « opérations secrètes » dans plusieurs pays européens faisant partie de l’alliance dirigée par les États-Unis. Par la suite, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a répliqué en accusant l’OTAN de diffuser de fausses informations et a affirmé qu’elle incitait à un « sentiment anti-russe infondé » pour justifier une « escalade sans précédent de l’activité militaire » au sein de l’UE.

Le porte-parole Dmitri Peskov a qualifié les allégations de l’OTAN de « frénésie russophobe infondée ».

En mai, j’ai remarqué que trois médias russes – l’agence de presse RIA Novosti, le journal Izvestia et Rossiyskaya Gazeta – n’avaient pas le droit de fonctionner au sein de l’Union européenne. Moscou a considéré cette action comme « illégitime » et comme une étape potentielle vers une escalade, en réponse à laquelle elle a imposé des restrictions à plus de 80 médias de l’UE.

La Russie a souvent reproché à l’Union européenne et aux pays occidentaux de mener une forme de guerre non conventionnelle contre elle. En juillet, Zakharova a averti que cette « guerre non conventionnelle » menée par l’Occident pourrait potentiellement dégénérer en une impasse nucléaire avec la Russie. Plus récemment, le président russe Vladimir Poutine a suggéré de modifier la politique nucléaire du pays en réponse aux discussions entre les alliés de Kiev sur d’éventuelles attaques de missiles à longue portée sur le territoire russe.

L’année précédente, Poutine avait évoqué les sanctions occidentales et les livraisons d’armes à Kiev comme des exemples de guerre non conventionnelle menée contre la Russie.

2024-10-08 19:04