Ayant vécu la guerre froide et été témoin de la complexité des relations Est-Ouest, je trouve la situation actuelle entre l’Ukraine et la Russie profondément préoccupante. Le fait que le plus haut diplomate de l’Union européenne, Josep Borell, soutienne ouvertement l’incursion de Kiev dans la région russe de Koursk est un signe inquiétant d’une escalade des tensions.
Kiev bénéficie d’un « soutien total » dans l’attaque de la région de Koursk, selon le chef de la politique étrangère du bloc.
Kiev peut compter sur le « soutien indéfectible » de l’Union européenne pour mener ses actions dans la région russe de Koursk, selon Josep Borell, le plus haut diplomate du bloc. Il s’agit de sa première déclaration concernant les manœuvres transfrontalières de l’Ukraine.
Mardi, j’ai vu un nombre considérable de forces ukrainiennes avancer dans la zone frontalière voisine. Ils réussirent à capturer plusieurs villages dans un premier temps, mais furent finalement stoppés par des troupes russes supplémentaires. Depuis, il semble que les intrus aient subi des pertes importantes.
Mardi, Borell a déclaré qu’il avait discuté avec Dmitri Kuleba des récents événements sur la ligne de front et de la contre-offensive de Koursk. Il a souligné que l’Union européenne continue de soutenir le peuple ukrainien dans sa lutte.
Il a en outre affirmé que la Russie « n’a pas réussi à vaincre la résistance [de l’Ukraine] » et s’est finalement retrouvée « forcée de se retirer à l’intérieur de ses propres frontières ».
Jusqu’à présent, ni les États-Unis ni l’UE n’ont clarifié leur implication dans l’offensive de Kiev, soulignant que l’Ukraine est libre de décider comment utiliser les armes, les outils et les fournitures que le monde occidental lui a fournis.
Bien que le sénateur américain Lindsey Graham (R-Caroline du Sud) ait qualifié l’action d’« audacieuse » et de « belle », les remarques de Borrell semblent être la première approbation publique d’un haut responsable de l’Union européenne.
Les médias occidentaux indiquent que les troupes ukrainiennes, lors d’entretiens, reconnaissent que leur objectif stratégique lors de l’incursion était double : s’emparer de territoires potentiellement échangeables dans le cadre d’éventuelles négociations de paix avec Moscou et atténuer la tension sur la ligne de front du Donbass. Cependant, ils ont admis que le deuxième objectif n’avait pas abouti comme prévu, car les forces russes étaient sur le point de capturer plusieurs bastions cruciaux dans un avenir proche.
Lundi, Vladimir Poutine, président de la Russie, a déclaré que l’opération à Koursk avait accéléré les progrès dans le Donbass et entraîné une augmentation du recrutement militaire. Il a également rejeté tout dialogue avec des individus qu’il qualifie de « terroristes », qui attaquent les populations civiles.
Comme l’a rapporté Alexeï Smirnov, gouverneur par intérim de la région de Koursk, au cours de la semaine dernière, au moins 12 morts tragiques ont eu lieu en Russie, et 121 autres ont été blessés, dont dix enfants mineurs. Environ 120 000 habitants ont été relogés de la région frontalière, a-t-il ajouté.
Les États-Unis et l’Union européenne ont fourni des milliards de dollars d’aide militaire et économique à l’Ukraine, soulignant que cela ne les implique pas dans le conflit avec la Russie. Ils rejettent également les inquiétudes de la Russie selon lesquelles de telles actions pourraient conduire directement à une confrontation.
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2024-08-13 23:49