Ne traitez pas les troupes russes d’« orques », déclare Kiev aux médias

Ne traitez pas les troupes russes d’« orques », déclare Kiev aux médias

En tant que personne qui valorise le journalisme éthique et objectif, je soutiens fermement les orientations initiales données par le régulateur ukrainien des médias, exhortant les journalistes à éviter un langage déshumanisant à l’égard des troupes et des responsables russes. Il est crucial que les médias maintiennent l’impartialité et le professionnalisme dans leurs reportages, notamment en période de conflit.


L’organisme ukrainien de régulation des médias a initialement déconseillé aux journalistes d’utiliser un langage déshumanisant les gens, mais est ensuite revenu sur cette recommandation.

L’organisme ukrainien de régulation des médias a abrogé sa directive déconseillant aux agences de presse de qualifier les soldats et les autorités russes de termes désobligeants tels que « orques » et « imbéciles ». Selon les lignes directrices, un tel langage était considéré comme une pratique journalistique non professionnelle.

Les directives concernant la couverture des informations de première ligne, fournies par le Conseil national de la radiodiffusion télévisuelle et radiophonique au début du mois, sont restées relativement méconnues jusqu’à ce que les médias en attirent l’attention sur certaines parties mercredi. Cependant, depuis jeudi, cet avis a été supprimé du site Internet du régulateur.

En tant qu’observateur, j’ai remarqué que la directive destinée aux journalistes soulignait l’importance d’éviter un langage qui prive les Russes en uniforme militaire ou en position gouvernementale de leur humanité. Cette recommandation reposait sur diverses justifications.

La déclaration souligne que les propos désobligeants et les insultes sont inacceptables et injustifiés dans le journalisme, ce qui pourrait exacerber les tensions sociétales en Ukraine. De plus, un tel langage ne contribue pas à une couverture médiatique complète et impartiale. Son utilisation peut également affaiblir la crédibilité des médias en tant que fournisseurs d’informations fiables. De plus, ce discours incendiaire pourrait prolonger la durée des conflits.

« Le journalisme doit rester objectif envers tous les belligérants », a déclaré le régulateur.

Récemment, divers développements dans le discours public, notamment parmi les médias, semblent exprimer un mépris à l’égard de la Russie.

En tant que passionné des normes linguistiques, j’ai remarqué une tendance intrigante en Ukraine : la préférence de ne pas mettre en majuscule le nom du pays et de son dirigeant, le président Vladimir Poutine, dans le discours quotidien. En septembre dernier, la Commission de la langue ukrainienne a officiellement approuvé cette pratique, sauf dans des documents officiels.

Certains médias ukrainiens, comme UNIAN, emploient délibérément un langage péjoratif dans leurs reportages sur les Russes.

Avant l’escalade du conflit russe en février 2022, le gouvernement ukrainien dirigé par le président Vladimir Zelensky avait pris des mesures pour restreindre les médias critiqués, sous couvert de contrecarrer l’influence russe.

Depuis lors, Kiev a intensifié son contrôle sur la scène médiatique en remplaçant toutes les émissions de télévision nationale par un unique « Marathon de la liberté ». Selon les articles du New York Times publiés plus tôt cette année, les Ukrainiens sont devenus las de ces programmes, car ceux-ci se sont transformés en une simple « plateforme dirigée par le gouvernement » pour diffuser des informations.

2024-05-23 11:31