Netflix achète et qualifie aux Oscars le documentaire « Yintah » sur la lutte pour la souveraineté des nations autochtones (EXCLUSIF)

Netflix achète et qualifie aux Oscars le documentaire « Yintah » sur la lutte pour la souveraineté des nations autochtones (EXCLUSIF)

En tant que critique de cinéma ayant passé des années en immersion dans le monde du cinéma, je dois dire que « Yintah » s’impose comme un documentaire puissant et poignant. Son parcours d’une décennie reflète ma passion de toujours pour la découverte d’histoires importantes, en résonance profonde avec la lutte pour la vérité, la justice et l’autodétermination.


Netflix a acheté les droits de distribution aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada du long métrage documentaire « Yintah ». Cet achat a lieu avant la première du film au Camden International Film Festival le 14 septembre.

Depuis plus d’une décennie, le documentaire « Yintah » raconte la lutte d’une nation autochtone canadienne pour l’autonomie alors qu’elle s’oppose à la construction de plusieurs oléoducs et gazoducs sur ses terres. Réalisé par Brenda Michell, Michael Toledano et Jennifer Wickham, ce film met en lumière le droit des Wet’suwet’en à gérer et gouverner leurs territoires.

Le film est centré sur Howilhkat Freda Huson et Sleydo’ Molly Wickham, qui s’opposent fermement à la construction de pipelines sur leurs terres.

Netflix se prépare à soumettre le documentaire de 111 minutes qui a fait sa première au Festival du film Vrai/Faux en février, pour examen pour une nomination aux Oscars.

Dans une annonce commune, les réalisateurs ont déclaré que « Yintah » offre un récit sans précédent d’une poussée significative de la résistance autochtone contre le colonialisme canadien, faisant écho à l’ampleur et à la détermination de la lutte des Wet’suwet’en pour sauvegarder leurs territoires non cédés de l’exploitation. Le film, compilé sur plus d’une décennie d’enregistrements bruts sur place, suit deux éminents dirigeants Wet’suwet’en (Freda Huson et Molly Wickham) alors qu’ils récupèrent et défendent courageusement leurs terres ancestrales au milieu de l’agression de l’État. .

Toledano fait remarquer : « En tant que cinéastes, nous avons découvert que le Canada maintient sa réputation en utilisant le pouvoir. Au fil du temps, nos caméramans ont été menacés à plusieurs reprises avec des armes à feu, arrêtés et détenus à plusieurs reprises, soumis à des zones d’exclusion illégales de la police, à la surveillance, au harcèlement et même l’emprisonnement. Malgré cette oppression, « Yintah » est un film qui capture chaque moment important, offrant un récit étonnamment cohérent d’une histoire que la police s’est efforcée de garder cachée.

En mai, le documentaire « Yintah » a été présenté à la 31e édition du festival du film canadien Hot Docs, où il a remporté le Prix du public Rogers pour le meilleur documentaire canadien. Cet honneur était accompagné d’un prix monétaire de 50 000 $ CA, soit l’équivalent d’environ 36 543 $ US.

Selon Wickham, alors que les puissances extérieures cherchaient à invalider la souveraineté des Wet’suwet’en, nous, les cinéastes, avons choisi de la renforcer. Le produit final est un film qui a été assemblé selon les lois traditionnelles Wet’suwet’en et sous le contrôle conjoint des groupes de maison au cœur de ce récit – avec une contribution significative de personnalités Wet’suwet’en et co-réalisé par parents de nos personnages principaux. Le processus de réalisation du film a suivi un modèle de gouvernance similaire à celui des Wet’suwet’en, mettant l’accent sur la coopération et l’accord mutuel, afin de raconter cette histoire cruciale avec vérité, d’un point de vue authentiquement Wet’suwet’en.

Sean Flynn, co-fondateur et directeur de programme de Points North, exprime qu’il a choisi de présenter le documentaire « Yintah » au CIFF car lui et l’équipe de programmation du festival ont été profondément touchés par la façon dont il dépeint la lutte de la nation Wetʼsuwetʼen contre un cycle de longue date. de la violence coloniale. L’approche collaborative distinctive du cinéaste relie cette bataille pour l’autonomie territoriale à la volonté naissante d’indépendance narrative dans les communautés autochtones.

Michell souligne l’importance de révéler la vérité derrière les événements survenus sur le territoire des Wet’suwet’en : comment une communauté résiliente a courageusement tenu bon, protégeant son territoire d’une saisie injuste sous la menace des armes. Il est réconfortant que Netflix ait choisi de mettre en lumière ce récit fascinant.

2024-09-12 18:19