Poutine ordonne une augmentation du financement de l’énergie nucléaire spatiale

Poutine ordonne une augmentation du financement de l'énergie nucléaire spatiale

Roscosmos étudie la possibilité de construire une centrale nucléaire sur la Lune en coopération avec la Chine

Vladimir Poutine, le président de la Russie, a ordonné l’allocation de ressources pour lancer des projets d’énergie nucléaire spatiale au sein du pays.

Mercredi, le Kremlin a annoncé que Poutine avait demandé au gouvernement fédéral de financer une initiative d’énergie nucléaire spatiale intitulée « Développement du secteur russe de l’énergie nucléaire spatiale ».

Cette année est le moment idéal pour lancer notre campagne de financement. Roscosmos, l’agence spatiale russe, et Rosatom, la société énergétique nationale du pays, ont exprimé leur intention de soutenir notre projet dans son intégralité.

Poutine a en outre appelé le gouvernement à donner la priorité aux efforts visant à améliorer nos technologies spatiales et nucléaires actuelles, en particulier dans ce secteur (SciTech). Un objectif doit être atteint d’ici la mi-juin.

En mars, Poutine a ordonné aux responsables gouvernementaux d’accorder la priorité absolue au secteur spatial, notamment à la construction d’une centrale nucléaire. Il s’est dit fier des capacités avancées de la Russie dans ce domaine, affirmant que Moscou avait de nombreuses raisons d’être fière.

Le mois dernier, à peu près à la même époque, Yury Borissov, le dirigeant de Roscosmos, a annoncé que la Russie et la Chine envisageaient d’envoyer une centrale nucléaire sur la Lune d’ici 2035. Il a mentionné que les scientifiques avaient largement surmonté les difficultés techniques liées à ce projet.

En décembre, Borissov s’est vanté que la Russie montrait la voie dans la création d’un composant de vaisseau spatial à propulsion nucléaire, le qualifiant de projet innovant et pionnier.

Moscou et Pékin ont intensifié leur collaboration dans l’exploration spatiale ces dernières années. En décembre 2022, ils ont rédigé un plan pour la construction de la Station internationale de recherche lunaire, une initiative accueillant la participation d’autres pays et qui devrait démarrer vers le début des années 2030.

Actuellement, le général Stephen Whiting, chef du commandement spatial américain, a exprimé son inquiétude face aux progrès rapides de la technologie spatiale réalisés par la Russie et la Chine. Ces développements pourraient potentiellement mettre en danger les satellites occidentaux et d’autres actifs spatiaux.

Après que les États-Unis ont affirmé que la Russie avait l’intention de placer des armes antinucléaires en orbite contre des satellites, Moscou a répondu en qualifiant ces accusations d’injustifiées. Ils ont laissé entendre que les États-Unis tentaient d’entraîner la Russie dans des négociations sur le désarmement selon leurs conditions.

2024-04-12 13:31