Roman Polanski n’est plus jugé à Los Angeles pour le viol présumé d’une mineure en 1973

Roman Polanski n'est plus jugé à Los Angeles pour le viol présumé d'une mineure en 1973

En tant que critique de cinéma chevronné avec plus de trois décennies d’expérience, j’ai été témoin de nombreuses controverses entourant la vie et la carrière des cinéastes. Cependant, la saga de Roman Polanski m’a captivé plus que n’importe quel drame scénarisé.


Selon l’agence de presse française AFP, Roman Polanski ne sera pas jugé à Los Angeles l’année prochaine pour le viol présumé d’une mineure en 1973 ; au lieu de cela, cette affaire semble close.

Alexander Rufus-Isaacs, l’avocat du réalisateur, a informé mardi l’AFP que le procès contre le réalisateur avait été résolu à l’amiable entre les parties au cours de l’été et était désormais officiellement clos. Le procès du réalisateur devait auparavant avoir lieu en août 2025.

Gloria Allred, l’avocate du plaignant anonyme, a également déclaré à l’AFP que « les parties impliquées sont parvenues à un accord pour régler leurs différends, qu’elles ont trouvé satisfaisant des deux côtés ».

La plainte déposée en juin 2023 accuse Roman Polanski d’avoir agressé sexuellement Jane Doe en 1973, alors qu’elle était mineure. Comme l’indique le procès, le plaignant avait déjà rencontré Polanski lors d’une réunion, et il l’avait ensuite invitée à dîner, lui avait offert des shots de tequila, puis l’avait conduite à sa résidence à Benedict Canyon. Chez lui, elle s’est endormie sur son lit.

Selon le procès, la plaignante se souvient s’être trouvée dans le lit du prévenu, avec ce dernier à ses côtés. Il a exprimé son désir d’activité sexuelle. Même si la plaignante était somnolente, elle a clairement indiqué qu’elle n’y consentait pas en disant « non ». Elle lui a également demandé poliment de ne pas poursuivre.

La femme s’est manifestée lors d’une conférence de presse avec Allred en 2017, où elle a été identifiée comme étant Robin M., et a déclaré qu’elle avait 16 ans lorsque l’incident présumé s’est produit. Polanski a nié cette affirmation par l’intermédiaire de son avocat, déclarant à l’époque dans un communiqué : « M. Polanski nie catégoriquement les allégations contenues dans le procès et estime que le lieu approprié pour juger cette affaire est devant les tribunaux.»

Roman Polanski vit hors des États-Unis depuis 1978 en raison de son statut de fugitif, qui l’empêchait d’assister en personne au procès. Au lieu de cela, il a dû participer via une liaison vidéo en direct car il a quitté le pays juste avant sa condamnation pour le viol d’une jeune fille de 13 ans. Depuis lors, il hésite à retourner aux États-Unis, car son arrestation est imminente. Au fil des années, les tentatives visant à régler l’affaire pénale et à l’extrader se sont révélées vaines.

Plus récemment, Roman Polanski avait été jugé pour diffamation à Paris en raison des accusations de l’actrice Charlotte Lewis selon lesquelles il l’aurait agressée sexuellement alors qu’elle n’avait que 16 ans. Dans une interview accordée au magazine français Paris Match en 2019, Polanski a nié ces allégations, les qualifiant de « ignoble mensonge ». Cette déclaration a conduit Lewis à intenter une action en diffamation contre lui. Cependant, en mai, il a été déclaré non coupable des accusations portées contre lui.

2024-10-23 13:46