Studiocanal et Komplizen Series « A Better Place » imaginent un monde sans prisons : « Notre système est en panne »

Studiocanal et Komplizen Series « A Better Place » imaginent un monde sans prisons : « Notre système est en panne »

En tant que cinéphile de toujours ayant passé d’innombrables heures à plonger dans les profondeurs du cinéma international, je dois dire que « A Better Place » est une série qui suscite vraiment mon intérêt. Le concept d’une société tentant de réintégrer ses prisonniers sans prison est non seulement stimulant, mais aussi profondément pertinent dans le monde polarisé d’aujourd’hui.


Imaginez un monde sans prisons. Dans la série de huit épisodes « A Better Place », qui fait ses débuts au Mipcom, une ville ose mettre en œuvre ce concept, fermant ses établissements pénitentiaires et accueillant à nouveau les prisonniers dans la société. Alors que certains applaudissent à cette idée, d’autres sont remplis d’effroi.

En tant que critique de cinéma, je me sens obligé de discuter de ce sujet fascinant. Le paysage mondial est de plus en plus divisé, les nuances de gris s’estompant au profit de contrastes saisissants en noir et blanc. Cette série propose cependant une exploration stimulante des répercussions d’une telle expérience, comme l’explique Nicolas Loock, directeur général de Studiocanal TV et Studiocanal Séries.

Il est crucial que nous apprenions à pardonner, car garder rancune ne nous laisse pas grand-chose d’autre. Notre objectif est de rendre ce sujet engageant, et j’aimerais susciter une conversation autour de lui, car des études parallèles sont en cours. Divers pays explorent des méthodes alternatives de réadaptation.

La série intitulée « A Better Place » est une production allemande réalisée conjointement par Komplizen Serien, Studiocanal Series, WDR, ARD Degeto, Canal+ France et Canal+ Autriche. Ce spectacle captivant a été développé par Alexander Lindh, qui en est également le showrunner, avec Laurent Mercier. Anne Zohra Berrached et Konstantin Bock sont chargés de réaliser cette série.

Chloé Marquet, responsable des ventes internationales de films et séries TV chez Studiocanal, note que le concept peut paraître problématique s’il se limite à une solution unique. Elle souligne cependant que notre approche vise à introduire de la complexité et des nuances de gris dans cette discussion en cours. Elle estime en outre que notre système actuel est défectueux et que nous devons explorer des solutions alternatives.

Dans l’épisode d’ouverture, une phrase m’a marqué. L’idée est que dans des pays comme les États-Unis, où la peine capitale existe, les taux de criminalité continuent d’augmenter, ce qui suggère que son efficacité est discutable. Lors de la prochaine élection présidentielle, il y aura sans aucun doute des débats passionnants sur ce sujet.

Dans cette série, d’anciens détenus s’efforcent de se réadapter à la vie quotidienne, tandis que les proches d’anciennes victimes exigent des comptes. Pendant ce temps, les militants et les hommes politiques s’efforcent de remodeler la société – soit pour apporter un véritable changement, soit pour renforcer leur réputation.

Maria Hofstätter, Steven Sowah, Katharina Schüttler, Johannes Kienast, Sandra Borgmann, Richard Sammel, Ulrich Brandhoff, Alev Irmak, Youness Aabbaz, Aysima Ergün, Cynthia Micas et Constantin von Jascheroff sont les acteurs principaux. (ou) Les acteurs principaux sont Maria Hofstätter, Steven Sowah, Katharina Schüttler, Johannes Kienast, Sandra Borgmann, Richard Sammel, Ulrich Brandhoff, Alev Irmak, Youness Aabbaz, Aysima Ergün, Cynthia Micas et Constantin von Jascheroff. (ou) Dans cette production, on voit Maria Hofstätter, Steven Sowah, Katharina Schüttler, Johannes Kienast, Sandra Borgmann, Richard Sammel, Ulrich Brandhoff, Alev Irmak, Youness Aabbaz, Aysima Ergün, Cynthia Micas et Constantin von Jascheroff dans les rôles principaux. . (ou) Parmi les stars de ce projet figurent Maria Hofstätter, Steven Sowah, Katharina Schüttler, Johannes Kienast, Sandra Borgmann, Richard Sammel, Ulrich Brandhoff, Alev Irmak, Youness Aabbaz, Aysima Ergün, Cynthia Micas et Constantin von Jascheroff.

Dans un premier temps, Loock observe que la représentation apparaît comme une utopie, dont le ton semble naturellement plus clair. Ce qui me captive le plus, c’est l’aspect de la justice réparatrice. À mesure que nous approfondissons, nous avons le sentiment de sombrer dans les ténèbres, mais il reste une lueur d’action et d’espoir.

« Notre discussion plonge dans des questions profondes et stimulantes, à la limite de la philosophie. Cependant, au lieu de fournir des réponses abstraites, nous utilisons des émotions humaines pertinentes pour aborder ces problèmes. Cette approche permet à notre public de se connecter et de sympathiser avec le contenu.

Selon Marquet, l’ambiance de la série reflète l’un des points forts des séries européennes : elle conserve un ton réaliste. Il explique que les personnages semblent authentiques et grandissent tout au long de la série, rendant l’intrigue entière plus intrigante et captivante en raison de leur développement et de leur relativité.

« L’objectif principal était d’être authentique », reconnaît Loock. 

En tant que cinéphile dévoué, je peux vous dire que chaque détail a été méticuleusement élaboré lors de la réalisation de cette production, allant même jusqu’à la construction d’un centre communautaire à partir de zéro. Nous avons valorisé la diversité des perspectives et cherché à garder les choses intéressantes, en évitant toute monotonie potentielle. De nombreuses conversations ont eu lieu avec nos commissaires sur la recherche de cet équilibre délicat, car il était essentiel que nous respections leurs attentes.

Originaire d’Allemagne et véritable collaboration entre l’Autriche et la France, le film « A Better Place » n’est pas un simple « Euroblend », comme il le souligne.

Nous avons investi des efforts considérables avec ces trois commissaires, garantissant que la production reste au centre des préoccupations plutôt que les exigences d’une nation en particulier. En tant que créateurs de contenu européens, il est crucial que nous évitions de telles situations. Notre objectif est de sauvegarder l’authenticité du projet et d’assurer sa réussite.

Prévu pour la première fois en hiver, « A Better Place » pourrait continuer. 

Loock reconnaît : « Si nous en avons l’occasion, nous la saisirons avec plaisir. Conçu à l’origine comme une trilogie par Alex et Laurent, il a toujours été connu pour sa structure narrative complexe. Avec une narration aussi complexe, il y a certainement place pour la suite. » Marquet fait écho : « Dans le monde d’aujourd’hui, il faut se démarquer, et je crois que nous y sommes parvenus. Cette question fait réfléchir : « Pouvez-vous imaginer un monde sans prisons ? Cela suscite diverses émotions.

2024-10-22 15:17