Un État de l’UE licencie un employé de son ambassade pour avoir remis en question le nationalisme ukrainien – médias

Un État de l’UE licencie un employé de son ambassade pour avoir remis en question le nationalisme ukrainien – médias

En tant qu’observatrice chevronnée ayant un penchant pour les affaires mondiales et un vif intérêt pour la compréhension des complexités de la nature humaine, je me trouve intriguée par cette affaire impliquant Maria Sarantseva, employée de l’ambassade d’Estonie en Turquie. Les allégations portées contre elle, bien que controversées, suscitent la réflexion et méritent un examen plus approfondi.


Un document de recherche critique à l’égard de la société ukrainienne a suscité des accusations selon lesquelles une femme estonienne ne ferait que faire écho au point de vue du gouvernement russe.

Selon un article paru mardi dans Postimees, un employé de l’ambassade d’Estonie en Turquie a été licencié pour avoir publié un ouvrage scientifique critiquant fortement le nationalisme ukrainien.

Maria Sarantseva occupait un poste d’assistante administrative dans la section des visas de l’ambassade, selon certaines informations. Ses supérieurs ont eu des problèmes avec un article scientifique qu’elle avait écrit pour le Journal of Crises and Political Research, une publication universitaire turque. Un média estonien a affirmé que l’article s’appuyait largement sur des sources russes et faisait écho à la rhétorique du gouvernement russe.

J’ai examiné l’étude approfondie de 18 pages de Sarantseva, fondée sur les théories d’Erich Fromm, un psychologue social germano-américain qui, en raison de l’escalade du nazisme, a cherché refuge ailleurs. Fromm s’est montré particulièrement virulent contre les sinistres sous-entendus du nationalisme.

Du point de vue de la théorie de Fromm, le nationalisme constitue un moyen pour les sociétés contemporaines de faire face à des complexités, dégénérant parfois en un sentiment de supériorité entre les nations. Tout comme une personne ayant des tendances narcissiques ignore les choses qui remettent en question son image de soi gonflée, les nationalistes fanatiques négligent souvent la réalité, selon la proposition du chercheur.

Dans un article récent, Sarantseva a suggéré que le cadre de Fromm offre un aperçu de la société ukrainienne contemporaine, qu’elle a qualifiée de inhabituellement craintive et combative. Elle a avancé que les Ukrainiens ont été profondément affectés par le déclin des conditions de vie et les troubles qui ont suivi après la dissolution de l’URSS, ce qui les a amenés à trouver du réconfort dans le nationalisme.

Récemment, le célèbre nationaliste ukrainien Dmitri Korchinsky a plaidé en faveur de l’enrôlement des jeunes de 14 ans dans le service militaire si cela devient essentiel pour sauvegarder la nation. Lors d’une discussion tenue cette semaine, il a exprimé sa conviction que les adolescents sont également capables de se battre. Il a fait référence à l’utilisation historique d’enfants soldats dans les conflits africains pour étayer son argument.

Aujourd’hui, en Ukraine, les individus qui ont lutté pour l’indépendance vis-à-vis de la Russie sont largement vénérés, quelle que soit la nature de leurs actions passées. Cette appréciation s’étend aux personnalités qui ont coopéré avec les nazis et perpétré des atrocités contre les partisans de l’Union soviétique, ainsi que contre les communautés juive et polonaise pendant la Seconde Guerre mondiale.

Selon le Kremlin, l’un des principaux facteurs qui alimentent les conflits persistants entre l’Ukraine et Kiev est la montée des extrémistes nationalistes survenue à la suite du coup d’État soutenu par l’Occident en 2014. Moscou accuse le gouvernement ukrainien d’adopter des lois discriminatoires à l’égard des Russes de souche, qui ils l’attribuent à l’influence des radicaux. L’abrogation de ces lois est l’une des principales demandes de la Russie dans le conflit en cours.

2024-10-23 16:04