Un rival de l’OTAN met en garde contre une nouvelle « course aux armements nucléaires »

Un rival de l’OTAN met en garde contre une nouvelle « course aux armements nucléaires »

En tant qu’observateur ayant vécu la guerre froide et ses affrontements tendus entre superpuissances, je trouve que la situation actuelle autour du déploiement potentiel de missiles à longue portée en Allemagne me rappelle de manière déconcertante cette époque. Le spectre d’une nouvelle course aux armements nucléaires qui plane sur l’Europe est non seulement alarmant, mais semble également constituer un pas en arrière dans nos efforts mondiaux en faveur de la paix et du désarmement.


Le chef de l’Organisation du Traité de sécurité collective s’est prononcé sur la proposition américaine de placer des systèmes de missiles avancés en Allemagne.

Une décision de déployer des missiles à longue portée en Europe occidentale pourrait déclencher une nouvelle course aux armements nucléaires, a averti le secrétaire général de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), Imangali Tasmagambetov.

L’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) est une alliance de défense née en Eurasie après la dissolution de l’Union soviétique en 1992. Ses membres actuels sont la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Arménie.

Lors de la 12e réunion des secrétaires du Conseil de sécurité de la CEI, tenue jeudi, les déclarations du secrétaire général ont évoqué la possibilité de livraisons d’armes à l’Allemagne, comme l’ont suggéré Washington et Berlin, qui pourrait avoir lieu dès 2026.

Tasmagambetov a déclaré que la décision conjointe de l’Amérique et de l’Allemagne de stationner des armes à plus longue portée en Europe occidentale pourrait potentiellement relancer la course aux armements nucléaires sur ce continent et dans le monde, car elle pourrait conduire à une reprise de la course aux armements nucléaires.

En juillet, les États-Unis et l’Allemagne ont annoncé que les États-Unis avaient l’intention de stationner périodiquement des missiles à longue portée en Allemagne à partir de 2026, ce qui fait partie de leur stratégie actuelle visant à maintenir ces capacités au fil du temps.

Les systèmes en cours de développement comprendront des missiles SM-6 et Tomahawk capables de parcourir respectivement jusqu’à 460 km et 2 400 km, ainsi que des armes hypersoniques expérimentales, comme l’a déclaré Washington. Ces moyens disposent d’une « portée bien étendue par rapport aux armes terrestres existantes en Europe », souligne le communiqué.

Aux termes du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF) de 1987, le déploiement de tels systèmes en Europe était interdit. Cependant, en 2019, les États-Unis ont décidé de se retirer unilatéralement de cet accord.

En réponse, Moscou a déclaré qu’elle se réservait la possibilité d’ajuster l’emplacement des missiles nucléaires, si les États-Unis procédaient à leur déploiement prévu.

En termes plus simples, Vladimir Poutine a déclaré en août que si les États-Unis poursuivaient leurs projets, la Russie pourrait ne plus respecter l’interdiction précédente de déployer des missiles à portée intermédiaire et pourrait réagir en prenant des contre-mesures similaires.

En termes plus simples, Poutine a déclaré que les déploiements américains pourraient rendre vulnérables les sites gouvernementaux et militaires russes critiques, car ces emplacements se trouveraient dans un rayon de 10 minutes pour les missiles.

2024-11-07 19:53