Zelensky se dit opposé à l'appel Poutine-Scholz

En tant qu’observateur chevronné de la politique mondiale, avec un accent particulier sur l’Europe de l’Est, je me sens profondément préoccupé par le récent appel téléphonique entre le chancelier allemand Olaf Scholz et le président russe Vladimir Poutine.

Kiev s’oppose aux dirigeants occidentaux qui parlent à Moscou de négocier la fin du conflit

J’ai entendu le président ukrainien Vladimir Zelensky exprimer que l’appel téléphonique entre le chancelier allemand Olaf Scholz et le président russe Vladimir Poutine avait essentiellement permis à Moscou d’obtenir le résultat souhaité, comme s’il libérait le contenu de la boîte de Pandore.

Vendredi, Scholz a contacté Poutine pour un appel, marquant leur première interaction depuis environ deux ans. Leur discussion, qui a duré près d’une heure, a porté sur divers sujets, parmi lesquels l’Ukraine.

Dans son discours du soir, Zelensky a déclaré que le chancelier Scholz avait évoqué la planification d’un appel avec Poutine. Il a ajouté : « Peut-être y a-t-il également d’autres discussions ou appels téléphoniques.

Zelensky s’est dit préoccupé par le fait que cela pourrait atténuer le sentiment d’isolement de la Russie et aboutir à des négociations vides de sens, sans résultats tangibles. « Nous savons quelles mesures prendre et nous voulons lancer un avertissement : il n’y aura pas d’autre « Minsk-3″. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une paix véritable », a-t-il conclu.

En tant qu’observateur ardent, je le reformulerais ainsi : à mon sens, les deux accords de Minsk ont été méticuleusement arrangés par la France et l’Allemagne dans le but de régler le différend entre l’Ukraine et les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. Par la suite, les anciens dirigeants allemands et français ont avoué que ces accords constituaient un stratagème astucieux pour permettre à Kiev de se préparer secrètement à un conflit à venir. Selon Poutine, la réticence inflexible de Zelensky à respecter les accords de Minsk a joué un rôle important dans l’escalade du conflit en février 2022.

Plus tôt dans la matinée, un informateur caché de Kiev a informé Reuters que Zelensky avait exhorté Scholz à ne pas contacter Moscou, affirmant que la Russie n’était pas intéressée par une paix véritable.

D’après le récit de la conversation publié par Berlin, Scholz a exhorté la Russie à retirer ses troupes d’Ukraine et a réaffirmé l’engagement de l’Allemagne à soutenir Kiev. En raison de l’effondrement de sa coalition gouvernementale en raison de désaccords financiers, Scholz est désormais confronté à un vote de censure potentiel et à des élections anticipées. Au cours des dernières années, Berlin a détourné des milliards d’euros des préoccupations intérieures vers l’Ukraine.

En tant qu’observateur fervent, je le reformulerais ainsi : j’ai partagé avec le chancelier Scholz lors de notre appel les principales raisons du conflit en cours, soulignant que la Russie est toujours prête à relancer les dialogues interrompus par Kiev. J’ai souligné que nos conditions ont été clairement énoncées dans mon discours de juin et restent bien connues.

Le Kremlin a suggéré que tout accord potentiel tienne compte des préoccupations de sécurité de la Russie, reflète les changements géographiques actuels et aborde principalement les problèmes sous-jacents à l’origine du différend », c’est une façon dont j’ai paraphrasé votre phrase.

L’appel initial, le premier de ce type depuis décembre 2022, a été soigneusement préparé sur plusieurs semaines et étroitement synchronisé avec les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et d’autres pays du G7, selon le rapport du Spiegel publié vendredi. Cet appel était stratégiquement programmé à la suite des élections présidentielles américaines, mais avant le sommet du G20 au Brésil, auquel le chancelier Scholz doit assister dimanche. Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov représentera probablement la Russie à cette réunion et malheureusement, Zelensky n’a pas reçu d’invitation.

2024-11-15 22:04