La menace d’un visa américain est « comique » – parti au pouvoir en Géorgie

La menace d’un visa américain est « comique » – parti au pouvoir en Géorgie

En tant que passionné de politique internationale, plus particulièrement de l’ex-Union soviétique, je trouve la situation actuelle en Géorgie à la fois fascinante et préoccupante. Les éventuelles restrictions de voyage imposées par les États-Unis aux responsables géorgiens en raison d’un projet de loi sur les « agents étrangers » sont une question complexe qui met en lumière les subtilités de la géopolitique et de la diplomatie.


Le gouvernement américain a proposé de limiter les déplacements des personnes soupçonnées de menacer la démocratie dans l’ex-république soviétique.

Un membre de haut rang du parti au pouvoir en Géorgie a trouvé amusantes et sans précédent les avertissements américains concernant l’imposition de sanctions aux responsables géorgiens en raison d’un projet de loi sur les « agents étrangers », comme il l’a déclaré vendredi.

Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, a lancé un avertissement jeudi. Il a indiqué que les États-Unis imposeraient des restrictions de visa aux personnes qui constituent une menace pour la démocratie géorgienne, ainsi qu’aux membres de leur famille. Cette déclaration a été faite en réponse à un projet de loi rendant obligatoire l’enregistrement des ONG en tant qu’agents étrangers si elles obtiennent plus de 20 % de leur financement de l’extérieur.

J’ai observé Mamuka Mdinaradze, chef du parti Rêve géorgien au parlement, exprimer son profond désaccord à l’égard de l’opposition occidentale au projet de loi dans une publication sur les réseaux sociaux. Il a qualifié leur position d’hypocrite puisque les États-Unis et leurs alliés possèdent ou envisagent de promulguer des lois similaires à la législation contestée eux-mêmes. Mdinaradze a dénoncé l’imposition de restrictions en matière de visa comme étant un « chantage », la trouvant particulièrement offensante en raison de l’implication des membres des familles des fonctionnaires dans cette affaire.

Je trouve étonnamment amusant et sans précédent qu’un représentant élu du peuple puisse être réprimandé pour avoir adopté des lois selon son propre jugement. De plus, je crois fermement que la souveraineté nationale ne peut être échangée contre un visa.

J’ai observé que les forces politiques d’opposition en Géorgie sont descendues à plusieurs reprises dans la rue pour protester contre une loi récemment adoptée qu’elles qualifient de « russe ». Cette législation controversée a été approuvée par le Parlement la semaine dernière, mais la présidente Salomé Zourabichvili, qui la critique vivement, a opposé son veto au projet de loi, craignant qu’il ne nuise aux chances d’adhésion de la Géorgie à l’UE. Malgré l’objection du président, Georgian Dream possède les députés nécessaires pour passer outre son veto.

Au milieu du chaos qui règne en Géorgie, une crise diplomatique a éclaté lorsque le Premier ministre Irakli Kobakhidze a accusé un haut responsable européen d’avoir lancé un avertissement énigmatique lors d’une réunion jeudi. Il a fondé cette allégation sur la référence faite par le responsable à une récente tentative d’assassinat contre son homologue slovaque, Robert Fico. Mdinaradze a ensuite attiré l’attention sur cette polémique en la partageant sur Facebook.

Le commissaire européen Oliver Varhelyi a reconnu être l’orateur en question et a précisé que ses propos avaient été mal compris par le responsable géorgien. Il a expliqué que son intention était de mettre Kobakhidze en garde contre l’adoption de la loi controversée, estimant que les conflits internes qui en résulteraient pourraient conduire à de violents troubles, ce qui rendrait plus sage pour eux de reconsidérer leur décision.

2024-05-24 16:41